« Afficher des produits bio au prix du conventionnel est un message à la fois erroné et contreproductif envoyé aux consommateurs, qui ne permettra pas le développement de l’agriculture biologique qui doit se poursuivre mais pas à n’importe quel prix et surtout pas au détriment des prix payés aux agriculteurs », ont averti, le 21 septembre, dans un communiqué commun la FNSEA, JA et l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA). Ces trois organisations agricoles qui demandent « une application des EGAlim dans l’agriculture biologique », souhaitent aussi « le développement d’une agriculture biologique performante techniquement en investissant dans la R&D ». Car, comme pour l’agriculture conventionnelle, les producteurs bio font face à des « impasses techniques qu’il faut contribuer à lever par l’expérimentation et la recherche appliquée », poursuit le communiqué.
Les deux syndicats et la chambre consulaire qui craignent des « déconversions importantes » s’inquiètent aussi de la dépréciation économique des produits biologiques dans certaines filières comme le lait et les œufs. « Dans un objectif de meilleure structuration du marché de la bio, l’offre doit répondre à la réelle demande des consommateurs. C’est un élément primordial pour assurer une rémunération décente pour les producteurs engagés », insistent-ils.
