L’offre d’animaux laitiers se raréfiant, les cotations de veaux, de vaches et de jeunes bovins O, se sont nettement raffermies depuis un mois.
Veaux laitiers, vaches de réforme : la pénurie d’animaux s’accentue et leurs cotations augmentent. Le veau laitier de 40-50 kg valait 127 € la première semaine de juin (sem 24), soit 3 € de plus en quatre semaines. Mais surtout, son prix a doublé depuis le début de l’année. Le veau de 50-60 kg cotait quasiment 150 € ! Les cours seront durablement élevés car les naissances diminuent encore cette année (555 000 sur quatre mois par rapport à 2023 ; - 1,1 % par rapport à 2023 et surtout - 6 % par rapport à 2022). À l’autre bout de la filière, les cours de la vache O se redressent (4,69 €/kg de carcasse ; + 6 centimes en 5 semaines) et pourraient retrouver leur niveau de 2023. Dans le reste de l’Union européenne, la tendance est similaire : moins de veaux laitiers naissent alors que la demande est forte dans les pays membres et à l’export. Surtout, les cotations des vaches O sont d’ores et déjà, en cette fin de semestre, supérieures à celles de l’an passé à la même époque. En Allemagne, fin mai, la cotation de la vache O s’établissait à 4,22 €/kg, selon l’Idele. Elle était alors supérieure de 4 % à 2023. Au Royaume Uni, l’animal valait 4,31 €/kg. La raréfaction de l’offre explique aussi en Pologne l’inflation des cours. Engraisser redevient une activité attractive pour l’éleveur qui dispose de fourrages abondants. En Espagne, le JB O à 5,16 €/kg équivalent carcasse (éc) cote davantage que l’an passé (+ 2 % par rapport à 2023) . En Allemagne, le cours est plus faible (4,61 €/kg éc) mais la hausse est importante (8 % versus 2023). Et en Pologne (4,75 €/kg éc), les prix progressent aussi (+ 4 % par rapport à 2023). Toutes ces hausses dynamisent le marché des veaux laitiers.