Tourisme
Un projet touristique en construction

Morgane Poulet
-

Les Vals du Dauphiné souhaitent mettre leur patrimoine en valeur pour y développer le tourisme.

Un projet touristique en construction
Les Vals du Dauphiné ont organisé des échanges entre les différents acteurs territoriaux pour construire un nouveau projet touristique.

Après un premier plan touristique élaboré pour les années 2018-2022, les acteurs des Vals du Dauphiné, communauté de communes née en 2017, s’aperçoivent que leur territoire reste relativement mal connu de ses habitants et que ces lieux gagneraient à s’adapter à l’ère du temps.
 
Un territoire peu connu de ses habitants
 
Malgré un schéma touristique créé pour la période 2018-2022, les attractions touristiques ainsi que le patrimoine inhérent aux Vals du Dauphiné restent assez méconnus.
Un diagnostic du patrimoine a été réalisé à la création de la Communauté de communes pour jauger la capacité touristique des lieux, notamment en répertoriant leurs atouts, leurs faiblesses et leur potentiel touristique, pour finalement cartographier l’offre. Par la suite, la stratégie de développement touristique a été actualisée afin qu’un plan d’action opérationnel soit décliné pour les années 2023-2027.
L’ambition des Vals du Dauphiné : faire du territoire un lieu de ressourcement entre nature et agriculture tout en montrant que les Alpes sont propices à l’évasion. « Nous avons donc doté les Vals du Dauphiné d’une gouvernance claire, efficace, pérenne et dédiée au développement touristique », explique Magali Guillot, présidente de la Communauté de communes des Vals du Dauphiné. « Nous avons ensuite émis le souhait de créer une économie ainsi qu’une culture touristique propres au territoire avant de mettre en œuvre un plan marketing touristique », ajoute-t-elle. Ce dernier devait assurer un effet de levier pour le développement touristique des Vals.
Néanmoins, le territoire reste assez peu connu de ses habitants, selon des sondages menés auprès d’eux par la Communauté de communes. De ces études ressort un manque de visibilité des attractions touristiques. « Il faudrait davantage coopérer avec les territoires voisins », explique Philippe Latour, vice-président des Vals du Dauphiné. Mais il faudrait aussi « articuler l’organisation touristique et les missions de l’office de tourisme avec les axes fixés par la stratégie développée ». Enfin, resterait à animer et à développer davantage le réseau des acteurs touristiques du territoire des Vals du Dauphiné en animant plus activement un schéma touristique clair.
 
Création d’une identité propre
 
Pour remédier aux problèmes constatés, les Vals du Dauphiné souhaitent se créer une identité propre concernant trois domaines : le patrimoine, l’itinérance et la pleine nature.
Les problèmes liés au patrimoine sont multiples. Ils concernent tout d’abord l’accessibilité aux attractions locales. Le tour des châteaux, notamment, peut s’avérer décevant. Il court en direction de La Tour-du-Pin mais il n’y a dans les trajets proposés que des châteaux privés ou presque. Ces derniers ne sont alors accessibles qu’au cours des Journées du patrimoine. Qui plus est, les attractions proposées ainsi que les panneaux d’indication sont vieillissants et rarement à jour.
Pour moderniser la découverte du patrimoine, les différents acteurs du tourisme des Vals du Dauphiné proposent de « favoriser l’accès aux lieux de visite », comme le château de Virieu, qui fait partie des endroits phares du territoire. Une liste de tous les châteaux et restaurants ouverts dans les Vals du Dauphiné pourrait être créée pour guider les itinéraires. Un des points d’attention relevés est également l’implantation de sanitaires pour les promeneurs mais aussi pour les cars de touristes. Certains relèvent également qu’il faudrait réussir à faire en sorte que les communes se coordonnent au sujet des dates d’événements pour permettre à la population de se rendre à un maximum d’entre eux.
En ce qui concerne l’itinérance, les acteurs du tourisme se prononcent pour améliorer le suivi et l’entretien de la signalétique, qui fait régulièrement défaut aux Vals du Dauphiné. « Il faut tout de même clarifier une chose : il tient de la responsabilité des communes d’entretenir leurs chemins de randonnée », précise Philippe Latour. A l’avenir, il serait également utile d’apporter une « lisibilité plus prononcée et des connaissances des itinéraires plus complètes » aux touristes. Pour y parvenir, il faudrait « réactualiser les idées de trajet », résume Magali Guillot, mais également développer un circuit d’itinérance avec des suites de récit à découvrir dans des villages proches des sentiers. Qui plus est, un des enjeux les plus importants à développer serait les affichages dans les gares, qui sont des lieux stratégiques pour le tourisme.
Enfin, l’accessibilité à la pleine nature doit être travaillée. Les échanges soulèvent un problème pour se garer. Il serait alors utile de créer des parkings près des points d’intérêt afin d’éviter le parcage sauvage. Et mettre en place des gîtes communaux pour permettre aux touristes et aux randonneurs de rester plus longtemps dans les Vals du Dauphiné et de découvrir plus facilement ce large territoire.

Morgane Poulet

Les Vals du Dauphiné en chiffres

-       60 000 habitants
-       25 000 foyers
-       Moins de 3% de résidences secondaires