Organisé par la FDSEA de l’Isère, le marché de Noël qui s’est tenu à la Maison des agriculteurs a réuni de nombreux exposants.
Pour la deuxième année, la FDSEA de l’Isère a organisé un marché de Noël à la Maison des agriculteurs à Moirans, le 28 novembre dernier.
Plus d’une vingtaine de producteurs étaient présents pour proposer un large panel de produits locaux bruts ou transformés : viandes, fromages, légumes, escargots, noix, miel, pain, chocolats, gâteaux, bougies, produits cosmétiques etc.
La restauration était assurée midi et soir par les équipes des structures, entre tartiflette, planches charcutières et assiettes d’huîtres. Un bar éphémère a aussi remporté un vif succès.
Une laine jarreuse
Côté exposants, un des plus jolis stands était sans doute celui d’ApiCœur, de Claire Boutet-Nahnah, apicultrice à Saint-Georges-de-Commiers qui proposait des produits de soin ou à déguster à base de miel.
Le stand des Sauges bergère, élevage ovin à Herbeys, a aussi fait forte impression avec ses réalisations faites avec la laine des brebis de race Landes de Bruyères.
« C’est une des plus anciennes races européennes, mais on n’en trouve très peu en France, explique l’éleveuse Corine Cadet-Degroisse. Ce sont des brebis idéales parce qu’elles sont belles et ont toutes des marques différentes. Elles portent des cornes, leur chair n’est pas grasse mais goûteuse. Elles mangent de tout, elles sont rustiques et sont tout le temps dehors. »
Surtout, leur laine jarreuse permet de jolies réalisations que les éleveurs confient au groupe économique solidaire Les Ateliers de la bruyère, à Saugues, en Haute-Loire. C’est dans ce village du Gévaudan que s’est développé un pôle laine autour de plusieurs entreprises artisanales (tri de toisons, microlavage, cardage, tissage, ateliers et formations, commercialisation etc.).
Les éleveurs ont recours au pôle depuis trois ans afin de transformer la laine des 100 brebis du troupeau. Ils commercialisent leurs produits sur les marchés (habillement en laine, linge de table, literie, savons feutrés, objets décoratifs) et les agneaux sont vendus en caissette, sur liste auprès de particuliers.
« On commence à nous connaître », confie l’éleveuse, qui participait pour la première fois au marché de Noël à la Maison des agriculteurs.
Eric Degroisse et Corine Cadet-Degroisse sont aussi formateurs de chiens de troupeaux et assurent des formations collectives prises en charge par le fonds Viviéa.
Mais comme les autres élevages ovins, ils sont fortement touchés par la Fièvre catarrhale ovine (FCO) qui a emporté 30 % du troupeau « et les plus beaux béliers ». Leur souci : « Trouver des bêtes, mais à quel prix ? »
Isabelle Doucet