Abattoir de Grenoble
Nettoyage des bétaillères
L’abattoir de Grenoble(Abag) informe ses usagers que des contrôles du lavage des bétaillères avant la sortie du site vont être opérés.
Depuis un an, les abattoirs sont soumis à de nouvelles exigences en matière de biosécurité.
La principale mesure concerne le nettoyage et la désinfection des véhicules et équipements de transports des animaux déchargés à l’abattoir, qui feront désormais l’objet de contrôles.
L’abattoir de Grenoble (Abag), attire l’attention de ses clients, éleveurs ou transporteurs d’animaux vivants, sur la nécessité de procéder au nettoyage des bétaillères ou remorques avant de quitter son enceinte.
Une aire de lavage et de désinfection est spécialement mise à la disposition des usagers. Elle est libre pour l’instant. Des travaux vont être engagés pour doubler sa capacité et l’accès deviendra payant.
L’arrêté (1) du ministère de l’Agriculture du 22 octobre 2022 indique clairement que ces mesures visent « à prévenir et à réduire le risque de propagation des maladies par des véhicules, équipements et contenants ».
Pour l’heure l’abattoir de Grenoble sensibilise les transporteurs et des éleveurs à ces nouvelles exigences réglementaires.
Mais l’établissement est tenu d’opérer des contrôles et de rendre des comptes aux services vétérinaires. Les inspections démarrent ces jours-ci.
Protéger les élevages
« Les gros transporteurs le savent. Ils demandent les clés de la station. On a même vu de l’attente derrière une bétaillère ces jours-ci », indique Camille Souris, responsable qualité de l’abattoir de Grenoble.
« En revanche, les petits éleveurs ne mesurent pas le risque. Alors qu’ils peuvent ramener une bactérie dans leur élevage. »
Elle insiste : « Ces mesures ne sont pas mises en place pour les embêter, mais pour protéger les élevages des maladies. » Le but est bien entendu de conserver des élevages sains.
« Un abattoir peut procéder à des abattages sanitaires, avoir des animaux malades », commente la responsable qualité. Et si une bactérie part du Fontanil, un nettoyage au retour, dans l’exploitation, même en passant le véhicule au jet à haute pression, n’est pas efficace car la bactérie sera déjà entrée dans la ferme.
Pour les éleveurs ovins ou caprins qui ne seraient pas convenablement équipés ou qui doivent renoncer à transporter leurs animaux dans des véhicules peu adaptés, plusieurs solutions sont possibles :
- faire appel à un transporteur d’animaux vivants, qui fait la ramasse d’animaux dans les élevages ;
- se grouper pour acheter une remorque de transport d’animaux ;
- se rapprocher d’éleveurs du secteur pour organiser le covoiturage d’animaux.
ID
(1) Arrêté du 12 octobre 2022 modifiant l’arrêté du 8 juin 2006 relatif à l’agrément sanitaire des établissements mettant sur le marché des produits d’origine animale ou des denrées contenant des produits d’origine animale ; article 14.
