D’après l’enquête Cevipof-Agro Toulouse-Réussir, 40 % des agriculteurs répondants disent avoir participé aux manifestations de ce début d’année, tandis que 44 % les soutenaient.
Plus de 83 % des agriculteurs répondants disent avoir soutenu les manifestations de ce début d’année, d’après une enquête Cevipof/Agro Toulouse/Réussir présentée le 28 mai. Dans le détail, 40 % disent avoir participé à des manifestations (13 % revendiquant « de nombreuses » actions), tandis que 44 % les soutenaient sans y participer. Parmi « les revendications les plus importantes de ce mouvement », cinq thèmes apparaissent comme prioritaires aux yeux des 1 258 répondants : « plus de cohérence entre les réglementations » (57 %) ; la « protection des marchés nationaux » contre la concurrence européenne et des pays tiers (50 %) ; « l’allègement des normes environnementales » (49 %) ; la « simplification » des procédures de la Pac (48 %) ; et enfin le « strict respect de la loi Egalim » (47 %).
Peu d’attentes sur le GNR et les prix plancher
Par ailleurs, deux des mesures phares de l’exécutif en réponse à la crise décrochent des scores plus faibles : la baisse de la fiscalité sur le GNR (29 %) et la mise en place de prix plancher (17 %), annoncée par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture. Enfin apparaissent en queue de peloton d’autres thèmes mis en avant par les syndicats agricoles : aides aux agriculteurs en difficulté (23 %), accélération des paiements des aides (21 %), allègement des procédures pour le stockage de l’eau (17 %), ainsi que les mesures fiscales en faveur de l’installation (15 %).
Parti d’Occitanie en janvier, suivi dans le reste de l’Europe, le mouvement de colère agricole a notamment débouché sur un abandon de la hausse de la fiscalité sur le GNR, une réécriture de la loi d’orientation agricole (ajout des volets souveraineté et simplification) et un allègement des contraintes environnementales au niveau européen (fin de l’obligation de jachères).
Y. G.