GÉNÉTIQUE
Gènes diffusion et Apis diffusion fusionnent

Les deux coopératives spécialisées dans l’insémination animale forment une nouvelle entité qui reprend le nom de Gènes diffusion.

Gènes diffusion et Apis diffusion fusionnent
Jean-Michel Fortin a été nommé président de Gènes diffusion. ©Gènes diffusion

L’un des objectifs de la fusion entre Gènes diffusion et Apis diffusion est de partir à la conquête de nouveaux marchés, en réponse au déclin des cheptels bovins en France. À l’occasion d’assemblées générales extraordinaires organisées le 22 juin, la coopérative d’insémination animale de l’Ouest (Vendée, Charente, Charente-Maritime et Deux-Sèvres), Apis Diffusion, a fusionné avec CIA Gènes diffusion qui possède des activités d’insémination animale situées dans le Nord de la France, informe un communiqué paru le 23 juin. L’activité bovine de Gènes diffusion Ouest, spécialiste de la mise en place implanté en Bretagne, rejoindra bientôt la nouvelle entité, baptisée Gènes diffusion. Le nouvel ensemble revendique 11 000 éleveurs adhérents, 280 techniciens-inséminateurs, dans 23 départements. C’est l’ancien président d’Apis diffusion Jean-Michel Fortin qui a été nommé à sa tête. « Nous avons souhaité fusionner pour faire face au changement démographique au sein des éleveurs, en baisse constante, notamment en lait, ce qui fait que les volumes d’insémination sont aussi en baisse, explique-t-il. De plus, beaucoup d’éleveurs pratiquent désormais les inséminations eux-mêmes. Nous voulons nous adapter à ces nouvelles pratiques ». Les activités des deux coopératives réunies représentent environ 900 000 inséminations par an et 48 M€ de chiffre d’affaires sur les bovins et caprins. Les ventes de doses sont « en légère baisse », en particulier dans les territoires d’Apis diffusion. « Nous observons un décrochage depuis plusieurs années, il y a beaucoup d’arrêts de la production laitière dans les zones adaptées aux cultures, notamment lorsque les jeunes reprennent les exploitations », indique Jean-Michel Fortin.

Développer l’export et les biotechnologies

Les deux structures avaient des « besoins complémentaires », en termes d’investissements et de développement, ajoute-t-il. Le président de Gènes diffusion voit aussi venir une plus forte pression environnementale et sociétale sur les élevages qui pourrait changer la donne. Outre la consolidation et la croissance des marchés historiques - en Normandie, Centre, Bourgogne, Rhône-Alpes pour Gènes diffusion et en Vendée, Deux Sèvres et les Charentes pour Apis diffusion, la coopérative vise de nouveaux territoires. Elle ambitionne également d’accroître sa présence à l’international et de développer ses activités de recherche et développement, notamment sur les biotechnologies liées à la reproduction animale. Gènes diffusion est une des coopératives à la base du groupe coopératif Gènes diffusion qui possède des activités de sélection (Union Gènes diffusion) et des activités d’insémination dans d’autres filières animales (porcs, équins, caprins) à travers différentes filiales. Le groupe revendique être la propriété de plus de 30 000 éleveurs bovins des régions Nord, Nord-Est, Vendée-Charente.

J.G et M.R