Remaniement ministériel
Remaniement : de la continuité à l'Agriculture et à la Transition écologique

Remaniement : de la continuité à l'Agriculture et à la Transition écologique

« Si l'on m'avait dit il y a 48 heures que je serai là ce matin pour la passation de pouvoirs avec Julien (Denormandie, ndlr), je ne l'aurais surement pas cru ». C'est ainsi que Didier Guillaume a débuté son discours de passation, le 7 juillet, affichant sa surprise d'être démis, et évoquant la « rudesse » de la vie politique.

Pour son premier discours, Julien Denormandie n'a pas affiché de changement de ligne: « Je serai le ministre des agriculteurs, à leurs côtés, fier de leur travail que je connais bien, je serai le ministre également d'une alimentation française durable, accessible à tous et prenant soin de chacun », a conclu le nouveau ministre de l'Agriculture. Il s'est affiché dans la continuité de son prédécesseur et des Etats généraux de l'alimentation, mais n'a pas évoqué les dossiers d'actualité portés par Didier Guillaume, comme la gestion des risques climatiques, ou l'organisation d'une « grande conférence » à la rentrée sur la souveraineté alimentaire. Il a toutefois plaidé pour « renforcer à l'échelle européenne notre souveraineté », et affiché un attachement au « dialogue » et sa détermination pour que « l'agriculture et l'alimentation soient des éléments importants du plan de relance ».

Pas de changement de cap non plus à la Transition écologique

Lors de la passation de pouvoir le 7 juillet entre Élisabeth Borne et Barbara Pompili au ministère de la Transition écologique, cette dernière a considéré sa prise de fonction comme « un symbole de continuité » pour l'État. « Je me garderai bien d'établir tout de suite un programme d'action », a prévenu Barbara Pompili. Ce programme sera construit progressivement « en concertation large avec les associations souvent exigeantes mais indispensables », mais également avec les parlementaires, les collectivités locales et les entreprises.

« Nous aurons à concrétiser les travaux de la Convention citoyenne sur le climat », a précisé la nouvelle ministre, reconnaissant avoir partagé « certains doutes », lors du lancement de l'initiative il y a un an. Barbara Pompili a également assuré que le Président et le Premier ministre souhaitent, comme elle, faire de l'écologie un « moteur essentiel » de la relance économique. « Je ne sais que je ne serai pas la seule écologiste autour de la table du conseil des ministres, il y aura notamment une ministre du travail écologiste », a-t-elle conclu.

Source : Agrafil