MALNUTRITION
La faim dans le monde ne s’améliore pas

« Pour l’essentiel, le niveau de la faim et de l’insécurité alimentaire dans le monde n’a pas évolué depuis deux ans ». C’est le constat, peu reluisant, fait le 24 juillet par la FAO, le Fida et l’OMS dans un rapport conjoint sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde. 

La faim dans le monde ne s’améliore pas
582 millions de personnes, dont la moitié en Afrique, seraient chroniquement sous-alimentées en 2030 si la tendance se poursuit. ©Unicef_Ahmed

La FAO, le Fida et l’OMS notent que l’absence d’amélioration en matière de sécurité alimentaire et les progrès inégaux dans l’accès économique à une alimentation saine entraînent un doute sur la possibilité d’éliminer la faim dans le monde à l’horizon 2030. Ainsi, ils indiquent que 582 millions de personnes, dont la moitié en Afrique, seraient chroniquement sous-alimentées en 2030 si la tendance se poursuit. Dans le détail, le rapport indique que près de 733 millions de personnes, environ 9 % de la population mondiale, ont été confrontées à la faim en 2023. Au niveau régional, le document fait état de disparités. L’Afrique est la région où la part de la population souffrant de la faim est la plus élevée avec 20,4 % en comparaison avec l’Asie (8,1 %), l’Océanie (7,3 %) et l’Amérique latine et les Caraïbes (6,2 %). Néanmoins, en nombre absolu, c’est l’Asie qui compte le plus de personnes souffrant de la faim avec 384,5 millions contre 298,4 millions en Afrique. Cette publication intervient en parallèle d’une réunion des ministres des Finances du G20 à Rio de Janeiro. « Au XXIe siècle, rien n’est plus absurde et inacceptable que la persistance de la faim et de la pauvreté », a d’ailleurs déclaré pour l’occasion le président brésilien Lula da Silva qui souhaite, au cours de son mandat à la tête du G20, poser les bases d’une alliance globale contre la faim et la pauvreté.

F.M