Intempéries
Dégâts de grêle sur le vignoble de Chapareillan

Isabelle Doucet
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L’orage de grêle qui s’est abattu dimanche matin à Chapareillan a touché le vignoble des pentes du mont Granier jusqu’à la plaine.

Dégâts de grêle sur le vignoble de Chapareillan
Situé sur les pentes du mont Granier, le vignoble Giachino a été entièrement touché par l'orage de grêle qui s'est abattu dimanche matin sur Chapareillan.

Un orage de grêle a touché le vignoble de Chapareillan, dimanche matin 5 juin, vers 11 heures.
Les dégâts dans les vignes sont importants selon leur localisation dans le couloir de l’orage dévastateur.

« Il y a eu des bandes de grêle plus ou moins larges, explique David Giachino, du Domaine Giachino à Chapareillan. Les vignobles ont été touchés de l’Isère à la Savoie. »
Son exploitation viticole a été plus particulièrement frappée. « 80 % des vignes ont été touchées, dont 20 % où il n’y a plus rien : plus de feuilles, plus de raisin », ajoute-t-il.

À Chapareillan aussi, le Domaine des 13 Lunes déplore des dégâts sur une vigne « située dans le couloir de grêle sous la ligne à haute tension », détaille Anne Liotard, exploitante du domaine.
Les gamays ont été plus particulièrement affectés. « Toutes les autres parcelles ont reçu de la grêle, il y a des impacts sur les feuilles. Mais nous nous estimons chanceux comparé à d’autres secteurs de Savoie, indique la vigneronne. L’orage a été extrêmement violent. Dans le village de Chapareillan, notre potager a été ravagé. Nous avons eu très peur. »

Au stade grappe

Marc Portaz constate aussi que tout son domaine a été touché par l’orage qui s’est abattu sur Chapareillan. Il essuie « entre 5 et 10 % de pertes » liées à la grêle. Mais il estime : « On s’en sort bien car sur Montmélian, les vignes ont été bien touchées. »

Après le gel de l’an passé, la récolte 2022 de vins de Savoie s’annonce prometteuse. La vigne en est au stade grappe. « Si elle avait été en fleur, elle aurait été plus fragile », précise David Giachino. 
Les viticulteurs touchés attendent désormais de voir si les raisins qui ont subi les impacts de la grêle vont tenir le coup. « Le risque est que le raisin sèche et tombe », note le viticulteur qui se donne 15 jours pour mesurer l’ampleur réelle des dégâts.
La menace vient de la météo. « S’il y a de la pluie et de l’humidité, il y a un risque de maladie », complète Marc Portaz.
Car tous espéraient encore « une récolte aussi jolie qu’en 2018 » .

Isabelle Doucet