Sanitaire
Nouvelles aides financières du GDS

Morgane Poulet
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Le 20 septembre, le GDS de l’Isère a tenu un conseil d’administration dans ses locaux de Rives pour évoquer des nouveautés concernant la détection de maladies bovines.

Nouvelles aides financières du GDS
Aurore Torrent, directrice du GDS de l'Isère, Sébastien Simian, président du GDS de l'Isère, et André Chavat, vice-président du GDS de l'Isère.

Lors de son conseil d’administration, tenu le 20 septembre à Rives, le Groupement sanitaire (GDS) de l’Isère a annoncé des changements d’ordre financiers quant aux aides qu’il accorde aux éleveurs.
 
Comices
 
En 2022, l’Isère a connu une reprise forte des comices post-Covid. « Il y a eu 12 manifestations dans le département, comme en 2019, alors qu’il y en avait seulement eu un en 2020 et quatre en 2021, explique Aurore Torrent, directrice du GDS de l’Isère, pour 143 cheptels isérois et 38 cheptels extérieurs au département. » En tout, cette année, 800 bovins isérois ont été inscrits pour participer aux comices.
Jusqu’à présent, pour participer à un comice agricole en Isère, il fallait qu’il y ait quatre bovins testés pour trois bêtes participant à l’événement, avec les quatre analyses payées par le GDS de l’Isère. Désormais, il faudra inscrire seulement deux bovins avec un troisième bovin, considéré suppléant. Les analyses seront toujours payées par le GDS.
 
Aides BVD
 
Actuellement, tous les veaux nés en Isère sont testés pour la BVD. Depuis 2015, ces tests sont proposés pour les cheptels en plan d’assainissement et ils sont systématisés en Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2017. Depuis le 1er août 2019, il est rendu obligatoire par un arrêté ministériel.
Le coût pour les tests sur cartilage auriculaire est de 4 euros pour les adhérents du GDS. La structure prend 2 euros en charge. En 2021, 43 500 analyses ont ainsi pu être effectuées.
Entre 2021 et juin 2022, 32 600 analyses ont été réalisées et le GDS pense qu’elles grimperont jusqu’à 44 000 environ.
La méthode employée, qui consiste à placer une boucle de prélèvement de cartilage auriculaire sur le veau en même temps que la boucle d’identification, est très efficace. En Isère, 72% de bovins sont ainsi garantis IPI. En effet, pour 137 968 bovins dans le département, 99 345 sont non-IPI. En 2020-2021, il y avait 0,37% de veaux IPI parmi les veaux testés. En 2021-2022, ils n’étaient plus que 0,19%.
« Le problème que rencontre le GDS de l’Isère est que cela lui coûte cher, d’autant plus qu’il y a de plus en plus de veaux testés », précise Aurore Torrent. Une réduction de la prise en charge du GDS va donc être mise en place pour les tests sur cartilage auriculaire. 1,50 euros seront payés par le GDS, contre 2 euros auparavant, ce qui fera économiser presque 28 000 euros à la structure.
 
Plan néosporose
 
La néosporose est actuellement cherchée dans trois situations : dans le kit intro, qui propose des analyses complémentaires pour trois maladies non-réglementées parmi les plus fréquemment observées lors d’une contamination par l’achat (besnoitiose, néosporose et paratuberculose), dans le plan avortement et dans le plan de dépistage. Avec la néosporose, la vache peut « bien vivre », explique la directrice du GDS, mais elle a plus de chance d’avorter et a également 95% de risques de transmettre cette maladie à sa descendance.
Le GDS propose donc un plan d’assainissement consistant en un dépistage initial de toutes les femelles de plus de six mois et d’un test annuel pour les femelles de renouvellement afin d’éliminer les femelles positives, à terme.
« Un dédommagement de 100 euros sera proposé par femelle positive éliminée », précise Sébastien Simian, président du GDS de l’Isère. Le budget consacré par la structure sera de 4 500 euros par an.
 
Plan avortement bovin version 2022
 
Dès qu’un avortement a lieu dans un cheptel bovin, l’éleveur doit le déclarer à son vétérinaire, qui effectue alors un prélèvement gratuit pour la brucellose.
Le GDS de l’Isère compte ajuster le plan avortement en se servant des boîtes Oscar, qui fournissent un kit tout prêt pour faire des prélèvements sur les vaches, éventuellement sur le veau avorté et sur les vaches autour. 50% du coût des analyses seront pris en charge par le GDS. « Notre objectif est de trouver au plus vite la cause des avortements », précise Aurore Torrent.
L’organisme propose également de mettre en place le même plan pour les petits ruminants dans le cas de trois avortements en sept jours. 50% du prix des analyses seront également prix en charge.
En revanche, le GDS de l’Isère conservera l’aide d’un euro par injection octroyée pour le vaccin contre la fièvre Q pendant trois ans.

Morgane Poulet