GRANDES CULTURES
Le chanvre concurrencé par le blé et le colza
La flambée des cours du blé et du colza risque d’encourager les agriculteurs à privilégier ces cultures dans les prochains assolements au détriment du chanvre, s’inquiète l’interprofession Interchanvre.
L’expansion de la culture du chanvre, maintenant assurée par un dynamisme de la demande, doit faire face à une nouvelle menace : la concurrence du blé et du colza dans les prochains assolements. C’est la principale conclusion du congrès du chanvre, coorganisé le 30 mai par l’interprofession InterChanvre « Le souci aujourd’hui est de savoir comment rémunérer les producteurs avec le chanvre quand ils voient que le blé est passé de 200 à 400 €/t et le colza de 400 à 800 €/t », a déclaré Franck Barbier, président d’InterChanvre. Le problème se posera lors des prochains semis, pour la récolte 2023. Pour accroître la rémunération des producteurs de chanvre, le marché « semble prêt à accepter » une augmentation du prix de vente de 10 à 15 % dans tous les segments (béton de chanvre, fibre dans les matériaux composites, papier, textile et alimentation). De plus, dans les mois qui viennent, plusieurs chanvrières auront terminé des augmentations de capacités de production allant du doublement au triplement. À plus long terme, la filière espère compter sur des compléments d’aides au titre du stockage du carbone (le chanvre capte 15 t de CO2/ha) et au titre des futurs éco-régimes, comme l’a évoqué l’eurodéputée française Irène Tolleret
Agrapresse