EAU
Les irrigants de France passent à l’offensive

Le président d’Irrigants de France, Éric Frétillère, a reçu chez lui début août, des journalistes pour présenter un projet de retenue d’eau innovant en Dordogne. L’occasion pour lui d’évoquer les enjeux majeurs d’une gestion raisonnée, durable et cohérente de l’eau aux plans local et national.

Les irrigants de France passent à l’offensive
Éric Frétillère, président d’Irrigants de France. ©DR

Faire reconnaître l’agriculture comme domaine prioritaire pour l’eau : tel est aujourd’hui l’un des principaux combats menés par Éric Frétillère, président des Irrigants de France. En effet, à ce jour, en cas de crise, deux priorités sont inscrites dans la loi : la protection de la ressource pour délivrer de l’eau potable aux populations et celle pour la production d’énergie, notamment à destination des centrales nucléaires qui doivent refroidir leurs réacteurs. L’agriculture fait donc partie des usages courants, non protégés, alors même qu’elle concourt à préserver la souveraineté alimentaire. « Si l’eau potable doit évidemment rester la priorité, nous appelons à faire de l’agriculture le deuxième usage prioritaire de la ressource tel que fixé par la directive-cadre sur l’eau », martèle Irrigants de France qui plaide aussi pour l’installation d’un Secrétariat général de l’eau afin que « la gouvernance des projets de territoire se fasse bien à une échelle locale ».

Attentes de la société

Éric Frétillère a aussi défendu l’idée d’un meilleur accès à la ressource et celle de développer les capacités de stockage. C’est ainsi qu’en Dordogne, il veut mettre en œuvre une « nouvelle conception du stockage de l’eau, c’est-à-dire le raisonner à côté d’une zone humide, en revalorisant les fonctions de cette zone avec du photovoltaïque, de l’hydroélectricité, dans l’objectif de répondre à tous les enjeux de la société », a-t-il déclaré à la presse. Lui-même dispose d’une réserve personnelle à Saint-Rémy sur Lidoire : deux étangs de quatre et six hectares qui contiennent 200 000 m3 d'eau. Remplis par les surplus de l’hiver, ils lui permettent d’irriguer malgré les restrictions préfectorales. C’est pourquoi il justifie pleinement les projets des réserves comme celle de Sainte -Soline, « parce que sans elles, ce serait un désert », a-t-il dit. Ces retenues lui paraissent d’autant plus pertinentes que la France est le deuxième pays européen, derrière la Norvège, en termes de quantités d’eau disponibles. Pour rappel, le volume annuel des précipitations atteint environ cinq-cent-dix milliards de m3. L’agriculture n’en utilise que trois. De plus, la France a pris du retard en matière de stockage de l’eau et de réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Utiliser tous les leviers

À travers la visite de son exploitation et la présentation de ses projets, le président d’Irrigants de France veut aussi répondre aux nombreux opposants de l’agriculture conventionnelle. Ces derniers multiplient les initiatives et les actions parfois violentes depuis quelques mois, à l’image des batailles rangées de Sainte-Soline en octobre 2022 et en mars dernier, mais aussi du dépôt d’une proposition de loi par le député Loïc Prud’homme (LFI, Gironde) pour interdire la culture du maïs irrigué à partir du 1er janvier 2027. À partir du 18 août, ce sont les Soulèvements de la terre qui partiront sur les routes de France pour leur convoi de l’eau, de Sainte-Soline à Paris, « contre les méga-bassines », un terme que récuse Éric Frétillière lui préférant celui de

Faire reconnaître l’agriculture comme domaine prioritaire pour l’eau : tel est aujourd’hui l’un des principaux combats menés par Éric Frétillère, président des Irrigants de France. En effet, à ce jour, en cas de crise, deux priorités sont inscrites dans la loi : la protection de la ressource pour délivrer de l’eau potable aux populations et celle pour la production d’énergie, notamment à destination des centrales nucléaires qui doivent refroidir leurs réacteurs. L’agriculture fait donc partie des usages courants, non protégés, alors même qu’elle concourt à préserver la souveraineté alimentaire. « Si l’eau potable doit évidemment rester la priorité, nous appelons à faire de l’agriculture le deuxième usage prioritaire de la ressource tel que fixé par la directive-cadre sur l’eau », martèle Irrigants de France qui plaide aussi pour l’installation d’un Secrétariat général de l’eau afin que « la gouvernance des projets de territoire se fasse bien à une échelle locale ».

Attentes de la société

 

Éric Frétillère a aussi défendu l’idée d’un meilleur accès à la ressource et celle de développer les capacités de stockage. C’est ainsi qu’en Dordogne, il veut mettre en œuvre une « nouvelle conception du stockage de l’eau, c’est-à-dire le raisonner à côté d’une zone humide, en revalorisant les fonctions de cette zone avec du photovoltaïque, de l’hydroélectricité, dans l’objectif de répondre à tous les enjeux de la société », a-t-il déclaré à la presse. Lui-même dispose d’une réserve personnelle à Saint-Rémy sur Lidoire : deux étangs de quatre et six hectares qui contiennent 200 000 mètres cubes d'eau. Remplis par les surplus de l’hiver, ils lui permettent d’irriguer malgré les restrictions préfectorales. C’est pourquoi il justifie pleinement les projets des réserves comme celle de Sainte -Soline, « parce que sans elles, ce serait un désert », a-t-il dit. Ces retenues lui paraissent d’autant plus pertinentes que la France est le deuxième pays européen, derrière la Norvège, en termes de quantités d’eau disponibles. Pour rappel, le volume annuel des précipitations atteint environ 510 milliards de m3. L’agriculture n’en utilise que 3. De plus, la France a pris du retard en matière de stockage de l’eau et de réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Utiliser tous les leviers

À travers la visite de son exploitation et la présentation de ses projets, le président d’Irrigants de France veut aussi répondre aux nombreux opposants de l’agriculture conventionnelle. Ces derniers multiplient les initiatives et les actions parfois violentes depuis quelques mois, à l’image des batailles rangées de Sainte-Soline en octobre 2022 et en mars dernier, mais aussi du dépôt d’une proposition de loi par le député Loïc Prud’homme (LFI, Gironde) pour interdire la culture du maïs irrigué à partir du 1er janvier 2027. À partir du 18 août, ce sont les Soulèvements de la terre qui partiront sur les routes de France pour leur convoi de l’eau, de Sainte-Soline à Paris, « contre les méga-bassines », un terme que récuse Éric Frétillière lui préférant celui de

Faire reconnaître l’agriculture comme domaine prioritaire pour l’eau : tel est aujourd’hui l’un des principaux combats menés par Éric Frétillère, président des Irrigants de France. En effet, à ce jour, en cas de crise, deux priorités sont inscrites dans la loi : la protection de la ressource pour délivrer de l’eau potable aux populations et celle pour la production d’énergie, notamment à destination des centrales nucléaires qui doivent refroidir leurs réacteurs. L’agriculture fait donc partie des usages courants, non protégés, alors même qu’elle concourt à préserver la souveraineté alimentaire. « Si l’eau potable doit évidemment rester la priorité, nous appelons à faire de l’agriculture le deuxième usage prioritaire de la ressource tel que fixé par la directive-cadre sur l’eau », martèle Irrigants de France qui plaide aussi pour l’installation d’un Secrétariat général de l’eau afin que « la gouvernance des projets de territoire se fasse bien à une échelle locale ».

Attentes de la société

 

Éric Frétillère a aussi défendu l’idée d’un meilleur accès à la ressource et celle de développer les capacités de stockage. C’est ainsi qu’en Dordogne, il veut mettre en œuvre une « nouvelle conception du stockage de l’eau, c’est-à-dire le raisonner à côté d’une zone humide, en revalorisant les fonctions de cette zone avec du photovoltaïque, de l’hydroélectricité, dans l’objectif de répondre à tous les enjeux de la société », a-t-il déclaré à la presse. Lui-même dispose d’une réserve personnelle à Saint-Rémy sur Lidoire : deux étangs de quatre et six hectares qui contiennent 200 000 mètres cubes d'eau. Remplis par les surplus de l’hiver, ils lui permettent d’irriguer malgré les restrictions préfectorales. C’est pourquoi il justifie pleinement les projets des réserves comme celle de Sainte -Soline, « parce que sans elles, ce serait un désert », a-t-il dit. Ces retenues lui paraissent d’autant plus pertinentes que la France est le deuxième pays européen, derrière la Norvège, en termes de quantités d’eau disponibles. Pour rappel, le volume annuel des précipitations atteint environ 510 milliards de m3. L’agriculture n’en utilise que 3. De plus, la France a pris du retard en matière de stockage de l’eau et de réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Utiliser tous les leviers

À travers la visite de son exploitation et la présentation de ses projets, le président d’Irrigants de France veut aussi répondre aux nombreux opposants de l’agriculture conventionnelle. Ces derniers multiplient les initiatives et les actions parfois violentes depuis quelques mois, à l’image des batailles rangées de Sainte-Soline en octobre 2022 et en mars dernier, mais aussi du dépôt d’une proposition de loi par le député Loïc Prud’homme (LFI, Gironde) pour interdire la culture du maïs irrigué à partir du 1er janvier 2027. À partir du 18 août, ce sont les Soulèvements de la terre qui partiront sur les routes de France pour leur convoi de l’eau, de Sainte-Soline à Paris, « contre les méga-bassines », un terme que récuse Éric Frétillière lui préférant celui de "réserves de substitution", "petits étangs " ou "mares" comme les appellent les Norvégiens. Le président des irrigants rappelle enfin qu’en 20 ans, la France a réalisé 30 % de gain d’efficience en irrigation grâce à l’évolution des pratiques, des matériels et des connaissances. « Il faut continuer dans cette voie en utilisant tous les leviers à notre portée : la recherche variétale et la génétique des plantes comme les nouvelles techniques d’édition génomique (NTG/NBT) », a-t-il assuré.

Christophe Soulard

 

Faire reconnaître l’agriculture comme domaine prioritaire pour l’eau : tel est aujourd’hui l’un des principaux combats menés par Éric Frétillère, président des Irrigants de France. En effet, à ce jour, en cas de crise, deux priorités sont inscrites dans la loi : la protection de la ressource pour délivrer de l’eau potable aux populations et celle pour la production d’énergie, notamment à destination des centrales nucléaires qui doivent refroidir leurs réacteurs. L’agriculture fait donc partie des usages courants, non protégés, alors même qu’elle concourt à préserver la souveraineté alimentaire. « Si l’eau potable doit évidemment rester la priorité, nous appelons à faire de l’agriculture le deuxième usage prioritaire de la ressource tel que fixé par la directive-cadre sur l’eau », martèle Irrigants de France qui plaide aussi pour l’installation d’un Secrétariat général de l’eau afin que « la gouvernance des projets de territoire se fasse bien à une échelle locale ».

Attentes de la société

 

Éric Frétillère a aussi défendu l’idée d’un meilleur accès à la ressource et celle de développer les capacités de stockage. C’est ainsi qu’en Dordogne, il veut mettre en œuvre une « nouvelle conception du stockage de l’eau, c’est-à-dire le raisonner à côté d’une zone humide, en revalorisant les fonctions de cette zone avec du photovoltaïque, de l’hydroélectricité, dans l’objectif de répondre à tous les enjeux de la société », a-t-il déclaré à la presse. Lui-même dispose d’une réserve personnelle à Saint-Rémy sur Lidoire : deux étangs de quatre et six hectares qui contiennent 200 000 mètres cubes d'eau. Remplis par les surplus de l’hiver, ils lui permettent d’irriguer malgré les restrictions préfectorales. C’est pourquoi il justifie pleinement les projets des réserves comme celle de Sainte -Soline, « parce que sans elles, ce serait un désert », a-t-il dit. Ces retenues lui paraissent d’autant plus pertinentes que la France est le deuxième pays européen, derrière la Norvège, en termes de quantités d’eau disponibles. Pour rappel, le volume annuel des précipitations atteint environ 510 milliards de m3. L’agriculture n’en utilise que 3. De plus, la France a pris du retard en matière de stockage de l’eau et de réutilisation des eaux usées traitées (REUT).

Utiliser tous les leviers

À travers la visite de son exploitation et la présentation de ses projets, le président d’Irrigants de France veut aussi répondre aux nombreux opposants de l’agriculture conventionnelle. Ces derniers multiplient les initiatives et les actions parfois violentes depuis quelques mois, à l’image des batailles rangées de Sainte-Soline en octobre 2022 et en mars dernier, mais aussi du dépôt d’une proposition de loi par le député Loïc Prud’homme (LFI, Gironde) pour interdire la culture du maïs irrigué à partir du 1er janvier 2027. À partir du 18 août, ce sont les Soulèvements de la terre qui partiront sur les routes de France pour leur convoi de l’eau, de Sainte-Soline à Paris, « contre les méga-bassines », un terme que récuse Éric Frétillière lui préférant celui de « réserves de substitution», « petits étangs » ou « mares » comme les appellent les Norvégiens. Le président des irrigants rappelle enfin qu’en 20 ans, la France a réalisé 30 % de gain d’efficience en irrigation grâce à l’évolution des pratiques, des matériels et des connaissances. « Il faut continuer dans cette voie en utilisant tous les leviers à notre portée : la recherche variétale et la génétique des plantes comme les nouvelles techniques d’édition génomique (NTG/NBT) », a-t-il assuré.

Christophe Soulard

 

 

réserves de substitution", "petits étangs " ou "mares" comme les appellent les Norvégiens. Le président des irrigants rappelle enfin qu’en 20 ans, la France a réalisé 30 % de gain d’efficience en irrigation grâce à l’évolution des pratiques, des matériels et des connaissances. « Il faut continuer dans cette voie en utilisant tous les leviers à notre portée : la recherche variétale et la génétique des plantes comme les nouvelles techniques d’édition génomique (NTG/NBT) », a-t-il assuré.

Christophe Soulard

 

 

réserves de substitution", "petits étangs " ou "mares" comme les appellent les Norvégiens. Le président des irrigants rappelle enfin qu’en 20 ans, la France a réalisé 30 % de gain d’efficience en irrigation grâce à l’évolution des pratiques, des matériels et des connaissances. « Il faut continuer dans cette voie en utilisant tous les leviers à notre portée : la recherche variétale et la génétique des plantes comme les nouvelles techniques d’édition génomique (NTG/NBT) », a-t-il assuré.

Christophe Soulard