Territoires

Parc du Vercors et collectivités coopèrent

Le 25 septembre, le Parc naturel régional (PNR) du Vercors et les huit Établissements publics de coopération intercommunale¹ (EPCI) du territoire signaient un pacte de gouvernance définissant leurs principes de coopération pour régir l’action publique. Les rôles de chacun ont ainsi été couchés noir sur blanc pour témoigner de la clarté de leurs intentions.
 
Des décennies d’entente
 
Ces huit EPCI ont une partie de leur territoire situé dans le PNR du Vercors, voire la totalité. Or, avec le renouvellement de sa charte en 2024, le parc souhaitait s’organiser avec les intercommunalités au regard de la loi Notre de 2015. La législation prévoit en effet que les EPCI aient des compétences élargies dans des domaines d’activités directement ou indirectement liés au parc, comme la gestion de l’eau, la mobilité ou encore la promotion du tourisme.
« Il s’agit de la première fois qu’un pacte de gouvernance entre un parc naturel régional et ses intercommunalités est signé », explique Jacques Adenot, président du PNR du Vercors. Et de revenir sur l’histoire du parc : « Créé en 1970 pour protéger et mettre en valeur les espaces ruraux du territoire, il est l’un des premiers PNR à naître en France. Et si avant, les intercommunalités n’existaient pas, le parc s’est créé en lien avec les communes. »
Cette attache forte avec les communes du territoire vertacomicorien a donc naturellement débouché sur la signature du pacte. Cinq grand principes émergent de ce dernier. Tout d’abord, une représentativité de tous les territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux. « Ils ont tous droit à la parole au même titre les uns que les autres », précise Jacques Adenot. De la clarté doit aussi être de mise et les décisions prises dans la plus grande transparence. Leurs efforts devront se conjuguer pour rendre l’action publique efficace, de même qu’une certaine réciprocité devra se voir dans les actions coordonnées. Enfin, le PNR et les EPCI souhaitent travailler ensemble avec souplesse afin de ne pas « s’imposer un énième cadre rigide », ajoute le président du PNR du Vercors.
 
Travaux mutualisés
 
Le parc permettra donc à chaque acteur de continuer le travail commun engagé. A Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, par exemple, Frédéric de Azevedo, le président de la communauté de communes, explique que le territoire a souhaité créer un sentier « au fil de la Bourne », à l’image du célèbre sentier Blanc-Martel dans les gorges du Verdon. Ce chemin traverse deux départements, l’Isère et la Drôme, pour permettre au randonneur de visiter « certains des plus beaux coins des gorges de la Bourne », explique Frédéric de Azevedo. Les travaux ont été mutualisé entre le PNR et l’intercommunalité, notamment pour acquérir du foncier. Le sentier est ainsi géré par les deux entités.
Franck Girard, président de la communauté de communes du massif du Vercors, ajoute quant à lui que la mutualisation des travaux a permis l’inauguration de la Via du tram. Ce parcours de randonnée démarre de Grenoble jusqu’à Nizier-du-Moucherotte et se trouve en lieu et place de l’ancien passage du tram inauguré en 1909.
Du côté de la communauté de communes du Diois, Alain Matheron son président, constate le travail important qui a été mené pour protéger les tulipes sauvages sur son territoire. En effet, pour construire un PLUI et pour développer la zone artisanale, un plan de développement de la tulipe sauvage devait d’abord être construit. « Nous l’avons fait avec le PNR, qui a joué le rôle d’expert », explique-t-il.

Morgane Poulet

¹Valence-Romans-Agglomération, Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, les communautés de communes du Trièves, du Royans-Vercors, du massif du Vercors, du Diois et du Val de Drôme en Biovallée, ainsi que Grenoble Alpes Métropole.