Evénement
Une belle 803e édition en perspective
La foire de Beaucroissant se déroulera du 13 au 15 septembre prochains. La 803e édition s’annonce belle avec notamment un secteur agricole qui affiche complet.
« Les choses se présentent plutôt bien », assure Antoine Reboul, le maire de Beaucroissant, à la veille de l’ouverture de la 803e foire d’automne qui se déroulera du 13 au 15 septembre. L’équipe municipale aura mis trois ans « pour remonter la pente après le covid », mais cette édition promet d’être belle.
« Les exposants se pressent pour obtenir les meilleures places. Comme autrefois, les allées sont pleines », se réjouit l’équipe organisatrice.
Le moral est au beau fixe dans tous les secteurs ou presque puisque les éleveurs ovins ne seront pas présents en raison de la pandémie FCO qui décime les troupeaux en Isère et dans la région.
Avec ses 1 100 exposants dont les stands s’échelonnent sur 15 hectares, la foire attire à l’automne plusieurs centaines de milliers de visiteurs. Il faut dire qu’elle compte parmi « les plus anciennes et plus importantes foires rurales de France » , insiste son maire.
Aussi le curseur de la sécurité a-t-il été poussé, une fois de plus, à un niveau supérieur, concernant les chapiteaux, les établissements recevant du public, les mouvements de foule, l’accueil des animaux ou la défense-incendie.
« Nous sommes passés en un an d’une foire à l’ancienne au XXIe siècle », rapporte encore le maire. Il rappelle que la commune ne compte que 1 700 manants et que l’organisation de la foire, supportée uniquement par l’équipe municipale et les services techniques, est d’une extrême lourdeur.
Le secteur agricole complet
Côté secteur agricole, cœur historique de la foire, les organisateurs affichent complet.
« Des allées encore fermées l’année dernière vont être rouvertes. Notre partenaire Charolais Sud-Est, qui organise son concours régional, annonce la venue de nouveaux éleveurs », souligne encore l’équipe organisatrice.
Cependant, Beaucroissant étant placée en zone régulée, les ruminants de zones non régulées ne pourront être accueillis.
Alors que 220 animaux étaient attendus, obligeant les organisateurs du concours à pousser les stalles, 190 devraient être présents. « C’est tout de même 30 % de plus qu’en 2023 », indique Jean-Marc Vallet, le délégué de l’association.
Il observe « une recrudescence de la venue de jeunes éleveurs qui prennent la suite de leurs parents et ne fléchissent pas. Depuis 40 ans, nous avons toujours connu un renouvellement chez les éleveurs bovins allaitants ».
Le négociant Max Josserand assure qu’il viendra aussi avec des bêtes, testées, vaccinées. « Nous n’allons pas nous laisser abattre parce qu’un moustique vient nous embêter. » La présence de ses vaches à Beaucroissant relève du militantisme.
« Si les vaches disparaissent, il y aura des conséquences, martèle-t-il. Car une prairie entretenue par des animaux, c’est une prairie fleurie, avec de la biodiversité. »
La protection de la planète, l’autosuffisance alimentaire sont au centre de son discours sur les aménités positives de l’élevage.
Les services vétérinaires sur le qui-vive
Seule ombre au tableau cette année, la FCO qui malheureusement poursuit son expansion. « Les services de l’État et vétérinaires sont sur le qui-vive pour surveiller en temps réel l’épizootie et adapter les moyens de prophylaxie », indiquent les organisateurs dans un communiqué de presse.
« La Foire et la société sont obligées de vivre avec ces virus, qui nous obligent à nous organiser et à anticiper », ajoute Antoine Reboul.
Au bout du secteur agricole, les associations des vieux métiers sont de retour : les Georges Antonin, Réaumont Animation et des Amis de l’agriculture ancienne offriront des animations traditionnelles dont les visiteurs sont friands.
Par ailleurs, l’ensemble des partenaires du secteur agricole seront réunis sous le chapiteau d’Agrivillage. Plusieurs temps forts seront organisés, en direction des professionnels le vendredi et du grand public, le samedi.
Enfin, côté chevaux, l’enceinte a été fermée pour une meilleure surveillance des mouvements.
Ça recrute
Ancestrale, la foire de Beaucroissant parvient pour autant à se renouveler. Ainsi Enedis vient d’installer un transformateur d’une capacité de 630 kWh, permettant aux restaurateurs d’abandonner le gaz et de passer au tout électrique.
Avec 80 bars et restaurants, petits et grands auront de quoi se régaler les papilles avec des produits locaux. C’est un secteur phare de la manifestation.
Par ailleurs, l’entreprise Lumensol, qui s’est implantée dans l’ancienne usine située au centre de la foire, prendra part à l’événement en proposant un temps d’échange sur la transition énergétique le samedi à 11 heures.
Enfin, ça recrutera ferme pendant la foire de Beaucroissant, puisque son nouveau partenaire, l’Aéroport de Grenoble Alpes (Vinci), tiendra un stand pour embaucher 300 saisonniers.
Il se dit aussi que les équipes de Karine Lemarchand seront sur place pour trouver les futurs candidats de la 20e saison de l’émission télévisée L’Amour est dans le pré…
Avec la fête foraine, le coteau de la volaille, les animaux de compagnie et les marchands ambulants, ces trois jours garantissent de quoi passer de bons moments en famille à admirer les animaux, se balader dans les allées de la foire traditionnelle ou encore, pour les professionnels agricoles, découvrir les dernières nouveautés en matière de machinisme.
Isabelle Doucet avec Apasec
Infos pratiques
Entrée gratuite
Horaires d’ouverture : 8 heures -19 heures, nocturne le vendredi et le samedi
Pendant les trois jours chiens, animaux de compagnie, volailles, animaux de basse-cour et concours charolais. Les chevaux seront présents uniquement le vendredi matin.
Vingt parkings visiteurs tenus par les propriétaires des terrains / en moyenne : 4,50 € la journée.
Arrêt en gare de Beaucroissant : dix TER par jour dans le sens Grenoble-Bourgoin-Lyon et onze TER par jour dans le sens Lyon-Bourgoin-Grenoble.