RÉSEAUX SOCIAUX
Alimentation et influenceurs : les labels peu présents

L’École d’ingénieurs de Purpan (Toulouse) s’est intéressée à la manière dont les influenceurs s’impliquaient en termes de qualité alimentaire dans les différentes communications qu’ils pouvaient diffuser sur les réseaux sociaux.

Alimentation et influenceurs : les labels peu présents

« Moins de 8 % des 3 000 posts étudiés mentionnent, et parfois de façon juste implicite, les notions de labels », indique un communiqué de presse de l’École d’ingénieurs de Purpan. La moitié des posts concerne avant tout les recettes et le goût des produits et « les influenceurs ne s’inscrivent pas vraiment dans les tendances de consommation alimentaire de la génération Y - personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990 ». « Lors des entretiens, les influenceurs déclarent s’inscrire dans ces tendances à travers leur discours sur l’environnement, le bien-être animal, le local, le fait maison, le soutien aux producteurs et plus globalement sur ce qui fait la qualité alimentaire » mentionne l’étude, qui confirme que le contenu de l’assiette est « devenu un sujet photographique tendance ». Elle ajoute : « On ne peut que souligner une absence de messages de ces leaders d’opinion en termes de qualité alimentaire et de préoccupation sur les filières agricoles françaises ». Les influenceurs restent cependant des relais d’opinion très importants puisque ceux qui les suivent considèrent qu’ils sont à 92 % plus crédibles qu’une marque elle-même. Autrement dit, il reste aux détenteurs de labels à influencer les influenceurs pour qu’ils reprennent les signes de qualité ou bien à eux-mêmes occuper le terrain des réseaux sociaux, quitte à passer… par un influenceur !

C.S

L’enquête menée, dans le cadre de la chaire In’FAAQT, par la chercheuse-enseignante, Cendrine Auguères, a porté, entre avril et novembre 2020, sur 3 000 posts de 117 influenceurs français, doublé de 47 entretiens.