Viticulture
Trois nouveaux ambassadeurs des vins de l'Isère

Isabelle Doucet
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Deux cavistes et une blogueuse sont les nouveaux ambassadeurs des vins de l’Isère.

Trois nouveaux ambassadeurs des vins de l'Isère
Les ambassadeurs et leurs diplômées entourés des viticulteurs isérois.

Les vins de l’Isère poursuivent leur campagne de notoriété. Ils viennent d’étoffer leur réseau d’ambassadeurs avec deux nouveaux cavistes et une blogueuse.
Joël Féraud, du Tonneau gourmand à Crolles où se déroulait la remise des dipômes lundi 4 juillet, Eddy Béranger, de la cave La Rencontre du vin à Grenoble et Bérengère Duc, communicante, se sont engagés à promouvoir la petite IGP auprès de leur clientèle ou followers.
Mais ces trois professionnels sont des convaincus et tous ont découvert les vins de l’Isère depuis un bon bout de temps.
En échange, le syndicat des vins de l’Isère leur met à disposition des outils de communication pour renforcer la visibilité de ses produits.
« C’est une relation donnant-donnant », indique Wilfrid Debroize, le président du syndicat des vins de l’Isère.
Les professionnels du vin et de la restauration parlent des vins de l’Isère et les vignerons et vigneronnes leur renvoient la balle.
C’est ainsi que petit à petit une clientèle locale découvre la qualité des vins produits à deux pas de chez eux, les tirant de leur confidentialité.

Tous les domaines

« Nous réservons une belle place aux vins de l’Isère », confie Eddy Béranger qui a repris en 2015 un établissement créé par son père à Grenoble en 1997.
La Rencontre du vin, c’est une cave de 150 m2 avec une infinité de références, mais où les vins locaux ont réussi à prendre position.
« Nous proposons entre 15 et 20 cuvées de l’Isère, mais j’envisage d’avoir tous les domaines », poursuit le caviste. Ce qui l’anime ? « C’est juste de la passion. Je travaille surtout avec des petits producteurs, de récoltants de toute la France, en bio, en biodynamie ou vin nature. Ce sont des domaines que je connais et je vais chercher les vins moi-même. »

 

Rue Irvoy, la cave sert surtout une clientèle de quartier. « Les vins de l’Isère, il faut expliquer, les faire découvrir, parfois les pousser un peu. Mais ils s’inscrivent dans une dynamique de mise en avant des produits et des vins locaux. »
Il reconnaît une petite affection pour le chardonnay de Stéphanie Loup, le persan de Thomas Finot et les « pépites en alcool » de Jérémy Bricka.
« J’ai encore des découvertes à faire », mesure Eddy Béranger.

Une faiblesse pour la verdesse

La première fois où Joël Féraud a goûté des vins de l’lsère, c’était en 2000 à la laiterie Bayard. « Du temps des vins de Maurice Berthet », rapporte-t-il.
« En 2009, j’ai suivi une formation de sommelier conseil caviste à Suze-la-Rousse, reprend-il. J’ai fait mon mémoire sur les vins de l’Isère. C’est là que j’ai rencontré Thomas Finot qui venait de s’installer, Stéphanie Loup, Nicolas Gonin et Michael Fergusson. Dans le Trièves, il n’y avait encore que l’association Vignes et vignerons du Trièves et la cave de Bernin était toujours en activité. Depuis 2009, j’ai vu se développer les Rutissons, mais aussi le domaine des Hautes Glaces, qui s’inscrit dans une démarche semblable pour la production de whisky. »
Ce fin connaisseur du paysage viticole du département, avoue une faiblesse pour la verdesse, « un très beau cépage que je préfère sec aux vendanges tardives. »

Des vins alpins

Il constate que « les vins locaux suscitent de l’intérêt parmi la clientèle. Il faut amener les clients à apprécier la typicité de ces vins, leur acidité, les tanins caractéristiques des vins alpins ».
Il préconise « une approche en douceur, par le pinot noir de Thomas Finot ou un chardonnay en blanc. Puis les gens se rendent comptent que les vignerons de l’Isère travaillent bien. Ils sont en confiance et passent aux cépages alpins ».
À Crolles, le Tonneau gourmand fêtera ses dix ans cet automne.
« Être ambassadeur, cela me fait plaisir, confie Joël Féraud. C’est une reconnaissance du travail déjà effectué. Dès l’ouverture de la cave, j’ai mis les vins de l’Isère en avant. Et aujourd’hui, il me faut rencontrer les nouveaux qui viennent de s’installer. »

Isabelle Doucet