Prix de l'Excellence
« Nous voulons montrer que notre agriculture évolue »

Isabelle Doucet
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La troisième édition du Prix de l'Excellence agricole et rural se déroulera le 16 septembre lors des Rendez-vous de l'agriculture de Beaucroissant. La chambre d'agriculture  de l'Isèreest de nouveau partenaire et Jean-Claude Darlet, son président, s'en explique.

« Nous voulons montrer que notre agriculture évolue »
Jean-Claude Darlet, président de la chambre d'agriculture de l'Isère

La Chambre d’agriculture est de nouveau partenaire du prix de l’Excellence agricole et rurale. Que souhaitez-vous mettre en valeur ? 

La chambre d’agriculture de l’Isère s’inscrit dans la mise en avant d’agriculteurs ou de groupes d’agriculteurs du département car elle est à leurs côtés et les accompagne dans l’évolution des idées sur le plan économique, environnemental ou encore dans l’ouverture à la société. La chambre d’agriculture est à la tête de cette évolution dans de nombreux domaines et c’est ce que nous voulons mettre en avant, qu’il s’agisse de l’environnement avec l’évolution des pratiques, de la complémentarité des productions pour tirer un revenu, de la pointe de la technique ou des démarches filières ou de segmentation. Nous accompagnons les agriculteurs sur le plan de relance et nous sommes un département leader dans tous les domaines. Nous n’avons pas à rougir de notre agriculture. Nous avons de belles exploitations et quelques filières et modes de production qui se distinguent. D’ailleurs, le grand public est toujours étonné de ce qu’il découvre lorsque nous organisons des mises en relations. 

Quels sont les domaines où la chambre d’agriculture est à la pointe de cet accompagnement ? 
Nous travaillons sur les problématiques d’environnement depuis les années 90. Cette année, il y aura plus de 50 millions d’euros investis en Isère dans l’irrigation. Avant l’été, nous avons signé avec l’Agence de l’eau et les collectivités une convention dont les résultats seront au service de l’environnement. Avec le pôle agroalimentaire, nous allons recréer des filières comme avec Éleveurs de saveur ou la filière légumes. Dans les techniques alternatives, nous somme aussi à la pointe de la recherche. Nous avons la chance d’avoir une diversité d’agriculteurs qui croient en ces évolutions et qui sont prêts à s’investir pour aller dans ce sens. Nous voulons montrer que nous avons une agriculture qui évolue. 

Tous les agriculteurs sont-ils prêts à aller dans ce sens ? 
Nous avons la chance d’avoir des agriculteurs qui sont moteurs dans de nombreuses thématique et dans toutes les filières : recherche, valeur ajoutée, évolution des pratiques. Ils sont à la pointe malgré les difficultés rencontrées, que ce soient les problèmes climatiques ou les questions de marché comme la filière fruit cette année pour laquelle c’est compliqué.

Qui sont ces défricheurs ?
Ce qui reste paradoxal c’est que ce ne sont pas obligatoirement les jeunes qui sont leaders. En revanche, il y a des gens qui peuvent apporter des vues différentes. Ces agriculteurs constituent un panel très varié avec des origines très diverses. 

Quels sont les axes de progression ? 
Nous avons encore besoin de faire évoluer la formation. Pour les techniques de production elle est assez en phase : il y a une relation tripartite entre la formation, la rechercher et la vulgarisation sur le terrain. Le déficit observé se situe plus sur le volet gestion de l’entreprise, management, économique. On forme de bons techniciens, mais pas des chefs d’entreprise. Par ailleurs, on note le travail important de transfert de connaissance effectué depuis les labos jusqu’à la vulgarisation sur le terrain. Mais il faut aller plus loin. Dans le cadre du PEAR, nous mettrons en avant une démarche de valorisation sur le terrain de ce qui se passe en recherche fondamentale…

Quelle est votre conception de ces premiers Rendez-vous de l’agriculture organisés à Beaucroissant ? 
C’est un événement destiné à devenir très professionnel en ouverture de la foire de Beaucroissant et avant les journées grand public. Les 16 et 17 septembre, nous allons tester ces rencontres et voir si elles répondent bien aux attentes du monde agricole. Nous avons besoin de nous retrouver autour de démonstrations. Dès que nous organisons des opérations bout de champ, elles sont un succès. 

Propos recueillis par Isabelle Doucet