FREDON
La fusion des FDGedon est enclenchée

Nouvelles découvertes sanitaires, nouvelles formations, renforcement des actions déjà mises en place… La Fredon Auvergne-Rhône-Alpes est revenue sur le bilan de l’année 2022 et tracer des orientations, le 8 juin dernier, lors de son assemblée générale à La Tour-de-Salvagny.

La fusion des FDGedon est enclenchée
Une surveillance sanitaire a été mise en place pour délimiter la zone d’occupation du scolyte des pousses de noyer.

D’abord programmée au 5 mai, l’assemblée générale de la Fredon Auvergne Rhône-Alpes (Aura) s’est finalement tenue, le jeudi 8 juin, à La Tour-de-Salvagny (Rhône).
Pour sa dernière assemblée générale en tant que président, Guillaume Genin est revenu sur ses mandats.
« En 2013, j’avais affirmé le souhait de rester une courte période mais voilà dix ans que je suis à la présidence, sourit-il. Les dangers sanitaires peuvent causer de grandes pertes économiques et je suis là par conviction. Mon seul regret reste de ne pas avoir réussi à fédérer toutes les sections d’Auvergne Rhône-Alpes. »

Le défi de l’emploi saisonnier

Concluant l’année 2022 avec un bénéfice, la Fredon Aura a vu une augmentation du nombre de cotisations des pépiniéristes et vignerons en lien avec la prospection de la flavescence dorée.
Six postes en CDI ont été créés en 2022 mais, « il est plus difficile de trouver des forces vives pour les emplois saisonniers en CDD, surtout dans le Rhône, la Drome et l’Ardèche, a constaté Magali Lamberet, directrice. On a besoin de personnel formé et en adéquation avec l’agriculture ».
Pour l’année 2023, si quelques partenaires n’ont pas reconduit un budget à l’identique, les fonds de roulement permettent de maintenir l’activité jusqu’à la fin de l’année.

Découvertes sanitaires surveillées

En septembre 2022, la mouche tephritidae Bactrocera dorsalis a été découverte dans le Rhône. « On a déjà eu des cas dans d’autres régions », a indiqué Arnaud Labelle, chef de pôle qualité et protection des végétaux de la Draaf.
Si de nouveaux piégeages sont réalisés en 2023 pour s’assurer de son absence, un plan national d’intervention sanitaire d’urgence (PNISU) a été mis en place.
« Des examens visuels dans les zones infestées et des relevés de pièges dans une zone de 8 km ont été réalisés », a précisé la directrice.
Autre découverte, le scolyte des pousses de noyer, vecteur de la maladie des mille chancres, en septembre 2022, dans la métropole de Lyon.
« C’est la première découverte sur le territoire français. L’Italie en a mais ils n’arrivent pas à contenir la maladie. La Fredon permet un appui réactif sur le terrain », a informé Arnaud Labelle.
Une surveillance sanitaire a été mise en place pour délimiter la zone d’occupation du scolyte. En 2022, la Fredon a inspecté 385 arbres et réalisés 63 prélèvements.
En début d’année 2023, une deuxième mouche a été découverte, la bactrocera latifrons.
2022 a également été l’année du renouveau. Trois nouvelles formations ont été proposées pour répondre aux demandes.
Concernant l’avenir et les travaux à conduire en 2023, Guillaume Genin est revenu sur le projet de fusion : « avec les élus, nous allons faire une analyse des statuts et il faudra discuter de la politique salariale avec les concernés ». La fusion des FDGedon est enclenchée, « il y a un réel intérêt à la mutualisation », a fait remarquer Arnaud Labelle.
En termes d’orientation, la Fredon veut compléter l’offre de formation en fonction des demandes. Corinne Martins, directrice adjointe et responsable du pôle santé des végétaux a rappelé l’évolution de la réglementation concernant Certibiocide.
« L’entrée en vigueur est prévue au 1er janvier 2024. Il y aura trois certificats individuels : désinfectant, nuisibles et autres produits. » Campagnol, Jussie, ambroisie, flavescence dorée ou encore moustique tigre, la Fredon continue son travail sur ces sujets également.

Charlotte Favarel