Energie
Méthanisation : la filière s'interroge sur les intentions des pouvoirs publics

La baisse des prix de rachat du biométhane injecté dans le réseau ne concernerait que les sites produisant 80 à 250 normo-mètres cube de biométhane par heure, autrement dit le gros des unités de la méthanisation agricole.
Méthanisation : la filière s'interroge sur les intentions des pouvoirs publics

À la veille de la tenue d'une réunion du Conseil supérieur de l'énergie, qui doit décider du nouveau régime du biométhane injecté dans le réseau, la filière de la méthanisation « s'interroge sur les intentions des pouvoirs publics », déclare un communiqué publié le 14 septembre par l'association France gaz renouvelables (FGR). Celle-ci rassemble entre autres l'AAMF (agriculteurs méthaniseurs), les chambres d'agriculture, GRDF, GRTgaz, Eiffel gaz vert.

Baisse du prix d'achat

Le projet de baisse de 10 à 15% d'un coup, puis de 2% par an, du tarif d'achat du biométhane « suscite l'inquiétude de toute la filière méthanisation ». Ces dispositions « de nature à conduire à l'arrêt de la filière en France à l'horizon 2022-2023, s'inscrivent à rebours des orientations données par le Parlement et de la volonté des collectivités de miser sur cette ENR », dénonce FGR.

Les petites unités dans le viseur

Tenant une conférence de presse le même jour, l'AAMF a demandé que la nouvelle grille de tarifs d'achat applique les mêmes taux de baisse pour tous les sites. Or ce sont les sites de 80 à 250 normo-mètres cube de biométhane par heure, autrement dit le gros des troupes de la méthanisation agricole, qui auraient les plus forts taux de baisse, si le projet de grille passait en l'état. Un site de 250 normo-m3 correspond à un méthaniseur de grande taille, brassant des dizaines de milliers de tonnes de matières premières et de digestat par an.

Source : Agrafil