Les 10 et 11 octobre, Patrice Pannekoucke a présidé sa première assemblée plénière avec, au menu, le débat d’orientation budgétaire pour 2025 et l’impérieuse nécessité de participer à l’effort national de réduction de la dette demandé par le gouvernement aux collectivités.
Tout juste élu depuis le 5 septembre pour succéder à Laurent Wauquiez à la tête de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Patrice Pannekoucke a présidé sa première session plénière les 10 et 11 octobre derniers. Le premier sujet à traiter, et non des moindres, celui du budget 2025 dans un contexte national financier compliqué et imposé. En effet, le projet de loi de finances de l’État pour 2025 impose aux collectivités locales (Région, Département, Commune) 5 milliards d’euros d’économies, en réduisant une partie de leur dotation. « La situation n’est plus tenable au niveau national, a indiqué Patrice Pannekoucke, et nous serons impactés. » Selon les estimations de la Région Auvergne-Rhône-Apes, la contribution régionale à la réduction de la dette pour assurer un retour du déficit public à 5 %, devrait s’élever entre 1000 et 150 millions d’euros (M€). Si l’annonce peut inquiéter sur les capacités de la Région à absorber ce surplus financier, le président de la Région se veut rassurant : « Auvergne-Rhône-Alpes sera aidée dans cet effort par sa bonne santé financière, fruit d’une gestion exemplaire des deniers publics depuis 2026 », a-t-il affirmé.
Aucune dette supplémentaire
L’occasion pour Nicolas Daragon, son deuxième vice-président, délégué aux finances, à l'administration générale, aux ressources humaines et aux fonds européens, de revenir sur la gestion financière du budget régional. « La bonne gestion a permis à la Région de dégager des marges de manœuvre financières pour investir massivement sur des projets structurants. Depuis 2015, les investissements ont augmenté de 517 M€ (hors fonds européens) soit une hausse de 83 % », a-t-il précisé. L’occasion également de mettre en avant le soutien de la Région au secteur agricole. « Cette bonne gestion nous permet entre autres, d’afficher le premier budget agricole de France, pour accompagner nos agriculteurs à s’adapter aux conséquences du changement climatique en soutenant la rénovation de leur exploitation et les projets d’irrigation. La Région agit également massivement pour le renouvellement des générations avec la première dotation jeunes agriculteurs de France », a-t-il souligné. Pour le nouveau président de Région, le cap est clair : « il n’y aura aucune dette supplémentaire pour nos enfants et le niveau d’investissement sera maintenu en 2025 ». Des investissements prévus « pour rendre la santé accessible à tous ; lutter contre les effets de la crise énergétique ; renforcer la sécurité de nos habitants ; améliorer l’offre de mobilité et stimuler la relance économique », a détaillé Fabrice Pannekoucke.
La conditionnalité des aides
La Région entend renforcer la conditionnalité du versement des aides « en récompensant les efforts et en n’encourageant pas les comportements inciviques », a annoncé le président de la Région. Depuis 2016, la Région attribue « Les bourses du mérite » aux lycéens et apprentis ayant obtenu une mention « très bien », récompense avec « Les bourses de la réussite » les lycéens issus d’un milieu modeste combinant d’excellents résultats et un parcours remarquable ou finance le permis de conduire de ceux qui s’engagent dans les jeunes sapeurs-pompiers… Mais, dorénavant, les aides ne seront plus systématiques ni automatiques. « Nous prendrons en compte le comportement des demandeurs dans l’attribution des aides régionales, et nous nous autoriserons, en lien avec nos partenaires dans la gestion des dispositifs concernés, à refuser l’octroi d’une aide en cas de comportement incivique », a fermement annoncé Fabrice Pannekoucke.