L’actu vue par Guillaume Noël-Baron
Une belle édition du Concours départemental d'élevage se profile

Isabelle Brenguier
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Guillaume Noël-Baron, éleveur à Gillonnay, président de l’Association des éleveurs de l’Isère, évoque les préparatifs du prochain concours départemental d’élevage, qui se tiendra à Lans-en-Vercors les 23, 24 et 25 août prochains.

Une belle édition du Concours départemental d'élevage se profile
Eleveur à Gillonnay, Guillaume Noël-Baron est le nouveau président de l'Association des éleveurs de l'Isère.

Cela fait déjà presque un an que vous êtes à la tête de l’Association des éleveurs de l’Isère, organisatrice des concours d’élevage en Isère. Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à prendre cette responsabilité ?

« Passionné par l’élevage depuis mon enfance, j’ai toujours évolué dans ce milieu. Avant les mandats de David Rivière, mon père, Jean-Michel, avait aussi été président de l’association ; je fais moi-même partie du bureau depuis de nombreuses années. Le concours départemental est un évènement qui me tient particulièrement à cœur car il est une formidable opportunité pour valoriser l’élevage isérois, pour montrer au grand public comment nous travaillons, nous les éleveurs du département, lui expliquer ce qu’on sait faire. C’est aussi l’occasion de repréciser aux consommateurs que tous les élevages ne sont pas conduits de la même façon, que nos pratiques, nos exploitations à taille humaine, nos engagements en faveur du bien-être animal, sont bien différents de ceux de l’autre bout du monde que l’on montre à la télévision. »

Pourquoi cette nouvelle édition est-elle organisée dans le Vercors ?

« Nous avons la chance en Isère de ne pas devoir aller chercher des territoires hôtes pour accueillir l’évènement, ce sont eux qui viennent à nous. Cela fait plusieurs années que les éleveurs du massif du Vercors nous proposent de venir. Jusqu’à présent, au niveau du conseil d’administration de l’association, nous hésitions car nous craignions que cela fasse un peu loin pour certains, alors que nous sommes extrêmement sensibles à ce que le concours soit accessible à tous les éleveurs du département. Mais la motivation de l’équipe du Vercors nous a convaincu. Les premiers préparatifs nous ont font découvrir une équipe locale enthousiaste, pleine d’envie et d’idées. Nous nous sentons soutenus. Et pour que tous les éleveurs qui souhaitent venir puissent participer, nous avons cherché des subventions afin de garantir la gratuité du transport. »

Y aura-t-il des nouveautés ?

« Oui, en effet. Les éleveurs des races abondance et Villard-de-Lans souhaitent chacune organiser des concours avec respectivement une quarantaine et une soixantaine de bêtes. Ils s’ajouteront aux traditionnelles rencontres des races montbéliardes et prim’holstein, et charolaises et limousines. S’agissant des chevaux, les éleveurs des races du Vercors de Barraquand tiendront leur concours national et les comtois leur régional. Au total, nous attendons entre 500 et 600 animaux. »

Cela promet une belle édition…

« Oui, c’est certain. Chaque fin de concours, on se dit qu’il ne faudra pas en faire plus lors du prochain, car nous sommes tous des bénévoles qui organisons cet évènement en plus de tout ce que nous avons à faire dans nos fermes. Cela représente beaucoup de travail. Nous le faisons parce que nous aimons vraiment cela, mais ce n’est quand même pas facile. Cette année, nous avons reçu ces différentes sollicitations. Nous ne pouvions pas les refuser. Elles révèlent que, bien que l’élevage isérois soit en déclin, ceux qui restent sont dynamiques et impliqués. C’est très motivant. »

Où en êtes-vous dans l’organisation ?

« Nous avons fait plusieurs réunions avec la Station d’élevage et la mairie de Lans-en-Vercors, toutes deux très engagées pour nous faciliter la tâche. Toutes les commissions ont déjà été créées. Nous cherchons les bénévoles qui seront responsables de chacune. A partir de maintenant, nous allons réaliser des points d’étapes réguliers de façon à avancer au maximum l’organisation avant que nous ayons trop de travail dans nos exploitations. »

Propos recueillis par Isabelle Brenguier