Fruits
La FNPF demande de la « visibilité » à Denormandie pour les cultures pérennes

En clôture du congrès de Valence, Françoise Roch, présidente de la FNPF  a fustigé « toutes ces lois et [tous ces] décrets » qui sont de surcroît « complètement déconnectés [de ce que permet] l’Europe » et qui risquent de décourager les professionnels de l’arboriculture.

 La FNPF demande de la « visibilité » à Denormandie pour les cultures pérennes
Françoise Roch, président de la FNPF demande de la « visibilité » à Julien Denormandie pour les cultures pérennes.

« Laissez-nous le pas de temps de la recherche », a lancé la présidente de la Fédération des producteurs de fruits (FNPF, FNSEA) Françoise Roch en clôture du congrès national de son syndicat à Valence le 17 février.
Un message volontairement « politique » à « faire passer » au ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, a-t-elle souligné.
Prenant en exemple l’interdiction du plastique dans les emballages de fruits et légumes (loi Agec), qui a donné lieu à plusieurs dérogations depuis décembre, et l’interdiction de phytosanitaires sans l’existence d’alternatives, Françoise Roch a fustigé « toutes ces lois et [tous ces] décrets » qui sont de surcroît « complètement déconnectés [de ce que permet] l’Europe » et qui risquent de décourager les professionnels de l’arboriculture, secteur déjà à la peine pour recruter de la main-d'œuvre.
« Nous, les arboriculteurs, nous faisons partie des cultures pérennes. Cela veut dire que nous investissons, pour vingt ou trente ans, des sommes incroyables dans nos vergers. Nous n'avons n’a pas le droit de nous tromper, il nous faut de la visibilité ! », a étayé Mme Roch.
Elle a aussi appelé les arboriculteurs à « se prendre en main » et à travailler collectivement pour faire face aux nombreux défis rencontrés par la filière (changement climatique, problèmes sanitaires, marché, transmission, main-d’œuvre, volatilité du marché…).

Réglementation sanitaire et météo au premier rang des risques 

Par ailleurs, la FNPF a présenté, au deuxième jour de son congrès, une cartographie des risques rencontrés en arboriculture.
Ce travail, mené avec le cabinet de conseil en gestion des risques Marsh Advisory, a été lancé il y a plus d’un an, afin « d’apporter des outils de décision stratégique » aux producteurs de fruits, a indiqué la directrice de la FNPF Stéphanie Prat.
La cartographie est une « photographie à l’instant T » faisant apparaître les risques majeurs identifiés par deux groupes : d'un côté des ateliers réunissant 100 experts, et de l'autre 400 producteurs sondés.
Les deux groupes pointent les mêmes risques, mais pas dans le même ordre.
Pour les experts, le risque majeur est l’évolution de la réglementation sur les produits sanitaires, tandis que les sondés désignent les événements météorologiques extrêmes.
Ils mettent aussi en avant le risque sanitaire (maladies et nuisibles) et le risque humain (transmission d’exploitation, manque de main-d’œuvre).
Les producteurs sondés ont de plus signalé les risques liés à l’impact du voisinage et à la neige.
Enfin, la cartographie propose des comparaisons par type de fruit (à noyau, à pépin, kiwi par exemple) et par bassin de production.

Source : Agra