Programme de travail du semestre, vitalité des zones rurales, débat sur le commerce agroalimentaire de l’UE et protection des traditions alimentaires européennes, tel a été le menu de la première réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE sous présidence hongroise, le 15 juillet à Bruxelles.
La première réunion sous présidence hongroise, s’est tenue le 15 juillet à Bruxelles, pour les ministres de l’Agriculture de l’UE. Une présidence hongroise qui s’annonce déjà controversée à la suite de la décision du président Victor Orban de rencontrer le dirigeant russe Vladimir Poutine sans en informer les autres États membres. Dans son programme de travail pour le semestre à venir, la Hongrie compte notamment lancer dès la rentrée les discussions sur la Pac post-2027 en vue d’adopter des conclusions du Conseil sur le sujet d’ici le mois de décembre « afin de promouvoir une agriculture compétitive, à l’épreuve des crises et une politique favorable aux agriculteurs ». Au déjeuner, un débat informel s’est tenu sur la protection des traditions alimentaires européennes avec l’objectif assumé de critiquer le développement de la viande cellulaire.
Zones rurales : améliorer la viabilité
Les ministres de l’Agriculture de l’UE ont discuté des moyens d’améliorer la viabilité des zones rurales avec un accent particulier sur la question du renouvellement générationnel, une des sept priorités de la présidence hongroise. Alors que les Vingt-Sept ont adopté des conclusions en 2023 sur la vision à long terme pour les zones rurales de l’UE sous présidence espagnole, cet échange s’est appuyé sur le rapport d’évaluation de la stratégie de la Commission européenne de mars mais également sur l’étude examinant la contribution des fonds de l’UE au développement des zones rurales, publié le 4 juillet. À l’occasion de la réunion du comité spécial agriculture du 8 juillet préparatoire à la réunion, les délégués agricoles de l’UE ont souligné l’importance de la Pac et du soutien aux nouveaux et aux jeunes agriculteurs tout en rappelant qu’il existe un large éventail de défis auxquels les zones rurales sont confrontées. Pour eux, il est nécessaire d’assurer des synergies entre la Pac et d’autres fonds de l’UE et nationaux, ainsi que des initiatives privées. Plusieurs mesures qui, pour les États membres, rendraient les zones rurales plus attrayantes ont été citées comme la numérisation, l’investissement dans internet et l’itinérance, l’innovation, le développement des opportunités d’affaires, des services et de l’infrastructure ou encore l’amélioration de l’accès au logement. Quoi qu’il en soit, ils ont appelé à une plus grande flexibilité et simplification
Commerce international
Le traditionnel débat politique sur les développements récents du commerce agroalimentaire de l’UE était à l’ordre du jour de la réunion du Conseil Agriculture de juillet. Au-delà des données statistiques, les États membres ont saisi cette occasion pour évoquer plusieurs autres sujets d’actualité : la mise en place du frein d’urgence automatique sur les importations ukrainiennes d’avoine, de sucre et d’œufs ; les préoccupations relatives aux enquêtes antidumping menées par la Chine sur la viande de porc et le brandy et l’escalade des tensions commerciales entre les parties ; la limitation des importations de certains produits agricoles en provenance de Russie et du Belarus ou encore l’importance d’un commerce fondé sur des règles (la réciprocité au niveau international étant une des priorités de la Hongrie en matière agricole).