Etoile du Vercors

Lactalis : Emmanuel Besnier à l’écoute des professionnels isérois

 
Prix du lait, cahier des charges, rôle de l’OP, dossier de l’IGP saint-félicien, les responsables professionnels isérois ont profité de la présence du patron de Lactalis pour lui évoquer plusieurs dossiers d’actualité. « Nous avons discuté de façon très abordable », a résumé Jean-Michel Bouchard. Le président de l’Union des producteurs laitiers du saint-marcellin s’est dit « surpris » du fait qu’Emmanuel Besnier, le président du groupe Lactalis, « connaisse si bien le fromage, la situation des producteurs et le dossier IGP ». 

Filtres à lait

Les Isérois ont abordé plusieurs sujets sensibles, à commencer par l’avenir de la laiterie de Saint-Just, ce « fleuron local », mais aussi la collecte des filtres à lait utilisés par les producteurs. Concernant cette disposition sanitaire destinée à analyser les filtres pour prévenir les risques liés à la bactérie E.Coli (mesure déjà mise en œuvre dans d’autres appellations, notamment en Savoie), les représentants des producteurs ont suggéré aux dirigeants de la laiterie de commencer par expliquer les enjeux de la démarche, avant de l’imposer aux éleveurs laitiers, de façon à ce que ces derniers « se sentent impliqués » et n’aient pas le sentiment de subir une décision « venue d’en haut ».

Effectifs en hausse

Pour ce qui est du devenir de l’outil proprement dit, Patrick de Guérines, le directeur général des fromageries de l’Etoile, a souligné que les effectifs – 125 personnes – avaient « augmenté de près de 13% en deux ans » et laissé entendre que la progression n’allait pas s’arrêter :  « Nous sommes très attachés à continuer de préserver et développer les métiers de la fromagerie traditionnelle, en jouant pleinement notre rôle de formateur », a-t-il glissé, en évoquant plusieurs partenariats avec les écoles locales.

5 millions d’investissement

De son côté, le président de Lactalis a confirmé la volonté du groupe d’« investir plus de cinq millions d’euros dans les trois ans à venir pour renforcer la sécurité des équipes, la sécurité sanitaire et la défense de l’environnement ». Pascal Vaucher a quant à lui précisé que cet argent allait permettre de financer le projet d’extension du site. « Nous arrivons presque à saturation, a expliqué le dirigeant. Or, d’après les études de marché, nous avons un potentiel de développement, notamment à l’export. » 
Coiffé de sa casquette de vice-président de la chambre d’agriculture, Jérôme Crozat s’est dit « rassuré » par de telles perspectives. Le président de la FDSEA estime toutefois qu’il reste « du travail à faire au niveau de la valeur ajoutée, avec Lactalis, comme avec toutes les entreprises laitières ».