Transition alimentaire
Vers une autonomie alimentaire

Morgane Poulet
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Du 23 septembre au 23 octobre, le PAIT organise la troisième édition du Mois de la transition alimentaire.

Vers une autonomie alimentaire
Les différents représentants des communes du PAIT ont lancé le Mois de la transition alimentaire à Voreppe, ce 15 septembre.

Pour la troisième année consécutive, le PAIT organise le Mois de la transition alimentaire dans chacun de ses territoires*, du 23 septembre au 23 octobre. Alors qu’en 2021, 130 événements avaient été organisés, ils seront cette année environ 200. Un calendrier très chargé mais dont les élus se sont réjouis lors de l’inauguration de ce mois, le 15 septembre au restaurant d’application du lycée Les Portes de Chartreuse, à Voreppe.
 
Alimentation durable
 
« Les cent premières aires urbaines de France ont une autonomie alimentaire de seulement 2%, explique Bruno Cattin, président du Pays voironnais, alors qu’elle pourrait être de 50% ». Avant de préciser qu’en ce qui concerne l’aire urbaine grenobloise, l’autonomie alimentaire n’est estimée qu'à 1,7%.
Par le biais du Mois de la transition alimentaire, les communes du PAIT souhaitent renforcer leur coopération pour limiter le gaspillage, qui représente en France environ 2 250 kg par personne par an. D’autant plus que cette année, le PAIT a travaillé à un projet ayant pour objectif de « conserver les terres agricoles et de faire face aux besoins en installation des agriculteurs », précise Antoine Back, adjoint à la Ville de Grenoble. Il ajoute qu’il y a un « besoin urgent de décarboner nos assiettes ». A terme, « il faudrait que nous soyons, en 2050, à 60% flexitariens, à 30% végétariens ou végétaliens et à 10% que nous n’apportions pas de changement à notre alimentation ».
 
Un mois pour changer
 
L’objectif du PAIT, au cours du Mois de la transition alimentaire, est donc de pousser le public à se questionner au sujet de ce qu’il met dans son assiette, mais il s’agit surtout de « placer la question alimentaire au centre des réflexions sur la transition écologique », précise Luc Rémond, le maire de Voreppe.
Il s’agira également de remettre le « bien manger » au cœur de la vie de la population pour lui « donner envie de cuisiner, de prendre son temps, mais aussi de visiter des fermes », pour Dominique Escaron, président du Parc de Chartreuse.

Morgane Poulet

*Le PAIT est composé de neuf territoires (Grenoble Alpes Métropole, Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, la Communauté d’agglomération du Pays Voironnais, la Communauté de communes du Trièves, la Communauté de communes Le Grésivaudan, les parcs naturels régionaux du Vercors et de la Chartreuse, la ville de Grenoble et l’Espace Belledonne) et de trois acteurs socio-professionnels (le Réseau des Conseils de Développement de la région grenobloise, la Chambre d’Agriculture de l’Isère et le Collectif Autonomie Alimentaire de la région grenobloise). Plus de 300 communes en font partie.

Un plus bio

Lors du lancement du Mois de la transition alimentaire, les élus des territoires du PAIT ont signé une convention d’adhésion à l’association Un plus bio.
Cette dernière œuvre depuis de nombreuses années pour promouvoir une restauration collective durable. Partageant la même vision de la restauration collective saine, durable et responsable, le PAIT a choisi d’adhérer à cette association afin de travailler conjointement sur l’échange de pratiques et d’expériences, mais aussi sur l’acquisition de données et de références.
« Et chaque année, nous organisons un concours nommé Cantines rebelles, au cours duquel nous récompensons le personnel de cantine d’établissements scolaires faisant un peu plus que les autres pour cuisiner bio et local », précise Catherine Brette, vice-présidente d’Un plus bio.

MP