Réglementation
La Chambre d'agriculture de l'Isère encourage les agriculteurs à préparer dès maintenant leur CSP

Isabelle Brenguier
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Dans le cadre de la loi de séparation entre le conseil et la vente des produits phytosanitaires, les agriculteurs ont dorénavant l'obligation de faire réaliser un conseil stratégique phytosanitaire par un organisme indépendant. Explications. 

La Chambre d'agriculture de l'Isère encourage les agriculteurs à préparer dès maintenant leur CSP
Les agriculteurs en productions végétales doivent faire réaliser un CSP par un organisme indépendant.

Mis en place depuis le 1er janvier 2021, le conseil stratégique phytosanitaire (CSP) est obligatoire pour tous les agriculteurs en productions végétales, sauf pour les exploitants qui ont la totalité de leurs surfaces en agriculture biologique (ou en conversion) et ceux qui sont labellisés HVE (Haute valeur environnementale) niveau 3. 

Comme l'indique Sandra Riquet, responsable du service Productions végétales à la Chambre d'agriculture de l'Isère, « le CSP est un conseil obligatoire et individualisé qui permet à chaque exploitant d’améliorer sa stratégie de gestion des produits phytopharmaceutiques. Il consiste en un diagnostic complet des pratiques phytosanitaires, des atouts et contraintes des exploitations et en un plan d’actions personnalisé, avec des leviers et des stratégies adaptées à chaque ferme ».

Comme il y a désormais l'obligation de séparation entre la vente et le conseil des produits phytosanitaires, de nombreux établissements ont fait le choix de la vente. Ils ne peuvent donc plus assurer le conseil qu'ils effectuaient auparavant auprès des exploitants. 

En tant qu'organisme indépendant, la chambre d'agriculture propose la réalisation de ce CSP sous la forme d'une prestation individuelle avec un conseiller spécialisé. Il peut être suivi d'autres accompagnements techniques facultatifs, individuels et collectifs, comme les rencontres entre agriculteurs en tour de plaine ou les conseils de saison.

Deux CSP avant 2025

Le CSP est un document indispensable pour le renouvellement du Certiphyto. Il peut être vu comme une nouvelle contrainte mais il peut aussi être perçu comme une opportunité pour se faire accompagner dans une démarche de réduction des produits phytosanitaires, car il peut permettre de prendre le temps de la réflexion sur les pratiques. 

Un premier conseil stratégique phytosanitaire doit être réalisé par tous les agriculteurs concernés avant le 31 décembre 2023. Un deuxième sera nécessaire avant la fin de l'année 2025. L'échéance peut paraître lointaine, mais il n'en est rien. Sandra Riquet l'assure : « il est opportun de ne pas attendre le dernier moment et de commencer la démarche dés maintenant ». Il s'agit d'un travail de longue haleine, puisque les agriculteurs isérois sont nombreux à être concernés par cette nouvelle réglementation. 

IB