Négociations commerciales
FNSEA et JA veulent bloquer des centrales d’achat de la grande distribution

FNSEA et JA veulent bloquer des centrales d’achat de la grande distribution. En région, les agriculteurs se sont donné rendez-vous à Saint-Vulbas, dans l'Ain, les 23, 24 et 25 février.

FNSEA et JA veulent bloquer des centrales d’achat de la grande distribution
FNSEA et JA réclament l'application d'Egalim 2 et lancent un appel à la manifestation.

Dans un communiqué du 21 février, la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) d'Auvergne-Rhône-Alpes annoncent le blocage de deux centrales d’achat de la grande distribution, à partir de ce mercredi dans l’Ain et l’Allier, pour faire « appliquer » la loi Egalim 2.
Les syndicats veulent « faire comprendre (aux distributeurs, NDLR) que les prix agricoles ne se négocient plus, ils se déterminent avec des indicateurs précis et en toute transparence ».
À quelques jours de la fin des négociations commerciales, le 1er mars, les « comportements ne changent pas » malgré l’entrée en vigueur de la loi, dénoncent les syndicats. Les deux sites ciblés sont la centrale Carrefour de Saint-Vulbas (Ain) et la centrale Leclerc de Yzeure (Allier). « Retrouvons un vrai sens à notre alimentation pour 100% d’approvisionnements en France payés aux agriculteurs à 100% des coûts de production », demandent la FRSEA et les JA.

« Certains distributeurs se vengent sur les industriels » 

Depuis plusieurs semaines, les syndicats majoritaires se mobilisent pour peser dans les négociations entre industriels et distributeurs, principalement à travers des actions de surveillance menées dans les supermarchés et relayées sur les réseaux sociaux sous le hashtag #TransparenceGMS.
À la veille d’une réunion du comité de suivi des négociations commerciale, « la non-négociabilité de la matière première agricole fait que certains distributeurs se vengent sur les industriels », a regretté la présidente de la FNSEA Christiane Lambert à l’occasion d’une conférence de presse du Conseil de l’agriculture Française (Caf, réunissant OPA majoritaires, coopération, MSA) le 21 février. Car, rappelle-t-elle, les prix du verre, du carton, ou encore de l’énergie ont significativement augmenté sur un an, tous comme ceux des engrais ou de l’alimentation animale. À quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, son syndicat se tient donc prêt à « donner des noms ». « Si les industries de l’aval ne s’en sortent pas, l’année prochaine c’est nous qui n’aurons plus de débouchés. Tous les maillons doivent s’en sortir. »
Autre problème des négociations actuelles, souligne Samuel Vandaele, président de JA : « L’option 3 [de la loi Egalim 2] n’amène pas de transparence sur les matières premières ». Cette option dite du « tiers indépendant » permet aux distributeurs de dévoiler leurs marges uniquement à leur commissaire aux comptes, plutôt que de les publier dans leurs conditions de vente.
Dernier écueil : les conséquences de la crise sanitaire ne sont pas terminées dans l'agroalimentaire, notamment en matière de recrutement et de logistique.

Brève Agra