Orientation

Les JA de l'Isère organisent leur deuxième Forum de l'installation et des métiers de l'agriculture

« Ce n’est pas parce qu’on intègre un lycée agricole qu’on deviendra agriculteur ou salarié agricole », expose Jordan Desimone, co-président des Jeunes agriculteurs de l’Isère.
« Il y a une multitude de carrières possibles dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Ils offrent des opportunités particulièrement intéressantes en termes de diversité de postes et de conditions d’embauche », poursuit-il.
C’est donc pour faire connaitre ces métiers, faire découvrir ces carrières, ouvrir le champ des possibles et aussi donner toutes les informations nécessaires aux porteurs de projets d’installation que les JA de l’Isère organisent pour la deuxième année consécutive, le Forum de l’installation et des métiers de l’agriculture le mardi 28 novembre prochain à Seyssins.

Contrats attractifs

« L’objectif de ce forum est de rassembler en un même lieu tous les acteurs des mondes agricole et para-agricole, c’est-à-dire autant les institutionnels, les services de la DDT, de la Région, de la Chambre d’agriculture de l’Isère, que les banques, les assurances, les services de comptabilité… ou les vétérinaires, les concessionnaires…, soit une vingtaine de partenaires ainsi que les établissements agricoles (1), qui proposent des formations pour accéder à ces métiers », précise Jordan Desimone.
Ouvert aux jeunes, à leurs familles, aux personnes en reconversion, il a vocation à permettre aux porteurs de projet d’installation de rencontrer tous les interlocuteurs qui jouent un rôle dans le parcours à l’installation, de façon à ce qu’ils trouvent des réponses concrètes à leurs questions.
Mais il a aussi pour but de faire découvrir tout le panel des métiers existants sans qui celui d’agriculteur ne peut plus exister. « Nous voulons montrer d’autres perspectives des métiers, du monde agricole et du monde rural. Par exemple, à ceux qui sont intéressés par la mécanique, plutôt que de se diriger vers de la mécanique auto ou moto, leur faire prendre conscience que la mécanique agricole peut être aussi très intéressante. Le secteur manque cruellement de main-d’œuvre. Aussi, les contrats proposés aux jeunes qui sortent de l’école sont très attractifs. Et puis, travailler chez un concessionnaire peut permettre de vivre à la campagne, dans un environnement et un cadre de vie très agréables », détaille-t-il.
En panne de candidats aussi, les organismes au service des agriculteurs se réjouissent de la tenue de ce forum. « Qu’ils soient à la recherche de comptables ou de chargés de clientèle, plusieurs nous parlent régulièrement de leur intérêt pour les enfants d’agriculteurs. Les former ne les inquiète pas. Mais en connaissant la vie des exploitations et les contraintes des agriculteurs, ils saisissent leurs problématiques et sont au fait des vrais enjeux », avance le responsable professionnel.

Attirer des candidats

Également présents, les établissements scolaires pourront présenter toute leur offre de formations et la façon dont elles peuvent s’enchaîner.
« On peut commencer par un Bac pro CGEA (Conduite et gestion des exploitations agricoles), puis faire un BTS et partir en licence pro ou en école d’ingénieurs », imagine Jordan Desimone.
Loin d’être restrictive, la formation agricole offre une multitude de possibilités. La difficulté est d’attirer des candidats non issus du monde agricole, des élèves de collège qui, spontanément, ne pensent pas à ces carrières.
« L’image de l’agriculture évolue doucement. Il y a les convaincus… et il y a les autres, à qui on doit tenir ce discours d’ouverture », estime encore l’agriculteur.

Isabelle Brenguier

(1)   Seront présents une dizaine d’établissements dont le lycée agricole et le CFPPA de La Côte-Saint-André, le lycée horticole de Saint-Ismier, quatre MFR