Le rapport thématique annuel de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), rendu public le 18 novembre, conclut à une hausse de 6 % en 2023 de l’indicateur d’exposition aux antibiotiques des animaux d’élevage et domestiques.
L’indicateur d’exposition ALEA (Animal level of exposure to antimicrobials) repasse tout juste au-dessus de 0,3, soit la valeur cible fixée par le plan Ecoantibio 3 pour 2028. Pas de panique donc, d’autant que l’exposition moyenne, toutes espèces confondues, a diminué de 48 % depuis 2011 : - 67 % en volaille, - 64 % en porc, - 54 % en lapin, - 18 % en bovin. Selon Franck Foures, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV-Anses), « nous sommes vraisemblablement arrivés à un palier au-delà duquel il est difficile d’aller sans bouleverser les conditions d’élevage ». En bovins, « la hausse de l’exposition pourrait en partie s’expliquer par l’utilisation d’antibiotiques pour traiter les complications et infections secondaires liées à certaines maladies comme la maladie hémorragique épizootique (MHE) », apparue en fin d’année 2023 en France, complète Anne Chevance, chargée de projets antibiorésistance à l’ANMV.