Plante vivace de printemps et d'été, le souchet comestible est nuisible pour les cultures.
Fleurs : sous forme d’épillets jaune à vert-brun formant une inflorescence étalée. La floraison est non systématique dans nos régions.
Feuilles : en forme de W, rigides, insérées alternativement à 120° sur la tige, sans poil, brillantes et de couleur vert clair.
Tige : triangulaire, pleine, sans nœuds, glabre et pouvant aller jusqu’à 70 cm de hauteur en été.
Racines : sous forme de rhizomes filiformes terminés par des tubercules globuleux de quelques millimètres à 1 cm de diamètre. D’abord blanc, ils deviennent brun foncé au fur et à mesure de leur maturation.
Pouvoir envahissant : provient de sa reproduction exponentielle par les tubercules. Un pied mère issu d’un tubercule initial peut produire 36 pieds fils et 339 tubercules fils en 16 semaines de végétation.
Biologie
• Levée : plutôt étalée, le souchet est peu concurrentiel. Lors de son implantation, il a besoin d’une luminosité importante.
• Nombre de semences par plante : le souchet se multiplie presque exclusivement par ses tubercules qui se forment principalement dans le sol superficiel (20-30 cm) et jusqu’à 50 cm dans certains sols.
• Persistance du stock semencier : faible pour les semences, forte pour les tubercules. Ces derniers survivent à l’hiver et germent au printemps pour donner de nouvelles plantes. Si les conditions pour une germination ne sont pas réunies, les tubercules sont capables de prolonger la période de dormance jusqu’à environ 6 ans.
Habitat
Le souchet comestible apprécie les terrains temporairement humides à pH neutre à légèrement alcalin. On le trouve dans les parcelles cultivées à proximité de cours d’eau, plans d’eau ou dans les cultures sarclées d’été.
Nuisibilité
Impact sur le rendement : le souchet comestible entraîne une forte concurrence avec les cultures de printemps et les cultures maraîchères. La plante est difficile à contrôler lorsqu’elle est déjà implantée en raison de sa production exponentielle de tubercules.
Dissémination
La dissémination des tubercules a lieu par les résidus de récolte (ex : pommes de terre), par les travaux agricoles (importation des tubercules par les machines agricoles), ainsi que par les campagnols ou les corbeaux. Il faut éviter que les tubercules de souchet ne soient introduits dans des parcelles non infestées car l’éradication des foyers est très difficile, gourmande en temps et coûteuse.
Méthode de lutte
Aucun moyen de lutte ne permet son éradication une fois installé. Il faut soit prévenir, soit multiplier les moyens de lutte pour espérer limiter son impact sur la culture. La lutte contre le souchet a pour objectif d’éviter la formation de nouveaux tubercules.
Pour empêcher la propagation des tubercules :
• tous les travaux du sol dans les zones contaminées doivent être réalisés en dernier
• tous les outils doivent être nettoyés après utilisation
• seuls les outils capables de remonter les tubercules en surface doivent être utilisés
Sources : Agroscope, Strickhof, Chambre d'agriculture de l'Isère
