Jeudi 16 mai, le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu, a fait le déplacement jusqu’à Brignais (Rhône) pour signer le Contrat de plan État-Région (CPER) 2023-2027 avec le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce dernier a bataillé pour obtenir pour sa région une enveloppe « à hauteur de son poids national ».
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), n’a pas hésité à parler d’un accouchement « qui a pris son temps » et qui a nécessité « beaucoup de discussions ». Au final, ce sont au total 1,38 milliard d’euros qui vont ainsi être fléchés pour la mobilité en Aura. Si à première vue la plus grande partie ira aux infrastructures routières (494 millions d’euros soit 36 %), 430 millions d’euros vont être investis dans le ferroviaire (31 %) et 322 millions (23 %) dans le développement des services express régionaux métropolitains, les fameux Serm. « Nous visons plus de mobilités et moins de pollution en misant sur l’innovation », a notamment présenté Laurent Wauquiez. L’ambition pour le président de Région était « de ne pas abandonner la ruralité et de préserver la dynamique des villes tout en respectant les territoires autour ».
Le ferroviaire ne verra cependant pas d’ouverture de nouvelles lignes : « Nous allons déjà tout faire pour conserver l’existant et renforcer l’offre », citant comme exemple l’ambition de passer à un cadençage au quart d’heure pour la ligne Lyon Saint-Paul / Brignais. Pour la mise en place des services express régionaux métropolitains, « les six métropoles de la région seront traitées à l’identique », s’est engagé laurent Wauquiez. Ce service se concrétisera par des renforcements progressifs de l’offre de transport, par des aménagements, des modernisations de lignes, par l’achat de rames supplémentaires ou encore par des acquisitions foncières dans le cadre du projet Lyon-Turin. Le fret ferroviaire devrait aussi bénéficier de soutien pour notamment améliorer la desserte des zones d’activité. Autant de projets qui devraient en plus bénéficier « de procédures plus simples et plus fluides »…
Les routes auto, bus, vélo
Pour ce qui est du volet routier, l’ambition est de poursuivre le désenclavement de certains territoires, de poursuivre des aménagements type échangeurs ou contournements et de faciliter les transports collectifs et l’intermodalité sur les axes structurants. Il est à noter qu’au 1er janvier 2025, 756 km de routes nationales vont tomber sous le giron régional. Les modes doux sont aussi ciblés « avec l’extension et l’amélioration des propositions » autour des véloroutes. Il s’agit là de sécuriser au maximum les aménagements, d’en améliorer la qualité et la continuité. Des circuits concerneront là aussi tous les territoires, pour participer à leur désenclavement. En n’oubliant ainsi « aucune mobilité », le ministre C. Béchu a souligné qu’il s’agit là du contrat de plan état-région « le plus faible sur les routes et le plus fort sur le ferroviaire de toutes les régions ».
Françoise Thomas