Nuciculture
La filière noix s’exprime

Morgane Poulet
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Le 11 octobre, le préfet de l’Isère, Louis Laugier, s'est rendu dans l’exploitation d’Alexandre Escoffier, à Beaulieu, pour faire le point sur la filière.

La filière noix s’exprime
Alexandre Escoffier a reçu le préfet de l'Isère Louis Laugier dans son exploitation, à Beaulieu, pour lui parler de la crise de la noix.

Le préfet de l’Isère, Louis Laugier, a été reçu à Beaulieu dans l’exploitation nucicole d’Alexandre Escoffier, élu à la Chambre d’agriculture de l’Isère.
L’occasion pour la filière de présenter ses difficultés actuelles au représentant de l’État nouvellement nommé.
 
Prévisions de tonnages bas
 
« Nous avions jusqu’à présent connu de belles années pour la noix, explique Alexandre Escoffier. Mais en 2022, il y a eu une crise du prix et en 2023, nous avons un problème de quantité ». En cause, notamment, le climat particulièrement défavorable aux noyers.
Plusieurs épisodes de grêle ont été connus dans le secteur de Poliénas, abîmant les fruits et faisant apparaître des maladies qui n’étaient jusqu’alors pas présentes dans le secteur.
La chaleur extrême de cette année a également brûlé certains arbres.
« La concurrence mondiale a aussi fait chuter les prix », ajoute Jean-Claude Darlet, président de la Chambre d’agriculture de l’Isère. Un problème pour le Sud-Grésivaudan dont 46 % de l’économie locale sont portés par la noix.
Autre contrainte, le manque d’eau. Pour Jean-François Charpentier, président de l’Association des irrigants de l’Isère, « l’irrigation est la première des assurances ».
Une position confirmée par Alexandre Escoffier qui avoue ne « pas être sûr qu’il y ait l’an prochain des feuilles sur les arbres qui n’ont pas été irrigués cette année ».
Louis Laugier propose aux agriculteurs présents qu’un courrier de la Chambre d’agriculture de l’Isère soit envoyé à la MSA pour l’alerter sur les risques psychologiques que la crise de la filière peut engendrer.
Un retour d’expérience sera également fait et les agriculteurs devraient être intégrés à des réunions régulières et en-dehors des périodes de tension.
« Nous croiserons les choses après avoir listé les désaccords qu’il y a entre l’administration et votre retour de terrain pour trouver des solutions ensemble », a-t-il assuré.

Morgane Poulet