Première préfète de l’Isère, Catherine Seguin a pris ses fonctions le 25 novembre et s’attelle déjà à deux dossiers majeurs : la sécurité et l’agriculture.
Catherine Seguin, la nouvelle préfète de l’Isère, a pris ses fonctions dans le département lundi 25 novembre. C’est la première fois qu’une femme est nommée à ce poste en Isère. Catherine Seguin est une haute fonctionnaire précédemment préfète de l’Oise. Elle a également été préfète du Gers, de la Loire, des départements où elle a côtoyé le monde rural. Elle est la fille de l’homme politique Philippe Seguin (1943-2010), qui fut notamment ministre, président de l’Assemblée nationale, président de la Cour des comptes.
Lors de sa première rencontre avec la presse, la préfète s’est pliée au jeu des questions-réponses, insistant sur deux sujets : la sécurité et le travail avec les agriculteurs.
« Il ne faut pas lâcher », a-t-elle assuré au sujet de la lutte contre la criminalité. Celle-ci se traduira par la poursuite d’opérations coups de poing, mais aussi par des « coups de filet », « des opérations de plus ou moins long terme » et la judiciarisation de cette délinquance.
Un lien de confiance
Au sujet des relations avec les agriculteurs, elle a assuré travailler « dans la continuité de (ses) mes prédécesseurs ». Les rendez-vous réguliers avec les professionnels correspondant à sa « méthode de travail ». Après les forces de l’ordre, les agriculteurs sont d’ailleurs les premiers professionnels que Catherine Seguin a rencontrés, dès le 26 novembre.
« Je n’attends pas d’avoir des problèmes pour organiser le dialogue, a repris la représentante de l’État. Il doit être continu et permanent. Il y a des sujets structurels et conjoncturels en agriculture qui valent que l’on s’y intéresse en toutes saisons et toute l’année. » Elle met en avant « l’intérêt de redoubler d’attention pour préserver le lien de confiance et de coopération étroite » qui s’est instauré en Isère.
Fière d’être la première fois première préfète d’un département, Catherine Seguin « espère ouvrir la voie à d’autres ». Quant à sa conception de sa fonction, elle déclare : « C’est un métier de terrain, de dialogue, qui impose le bon sens et le pragmatisme. Les solutions se trouvent grâce au dialogue et à l’appui essentiel des collectivités et de toutes les forces vives. »
Isabelle Doucet