Observatoire de l'herbe
Sept semaines sans pluie

Les températures élevées favorisent une forte évapotranspiration des plantes .
Sept semaines sans pluie

Les pluies orageuses du 23 au 26 avril ont été très localisées : six stations seulement ont reçu plus de 20mm. A l'inverse, 12 des 22 stations d'observation suivies ont reçu moins de 10mm.
Les sommes de températures sont élevées pour une fin avril : plus de 900° en vallée du Rhône et plus de 500° en montagne iséroise...

Cette douceur ne se retrouve pas sur le rendement à cause du sec. En revanche, elle explique les floraisons précoces : en prairie naturelle de plaine et piémont, la floraison à 15 jours d'avance.

Le déficit hydrique s'accentue sur tous les territoires

Les températures élevées favorisent une forte évapotranspiration des plantes (15 à 26mm d'ETP hebdomadaire selon les stations) et la faiblesse des pluies de la semaine dernière accentue le déficit.

Une faible pousse

La pousse mesurée sur les parcelles pâturées par les vaches laitières résiste au sec, mais elle est faible par rapport aux références. Pour les prairies naturelles en sol superficiel ou exposées au sud, la végétation souffre et se dessèche.
Au lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence, le gain est stable depuis trois semaines : 45 kg de MS/ha/jour, mais loin de la référence habituelle (60 à 75 kg). Pour cette période, ce déficit de pousse représente 500 kg de MS/ha soit 2 cm de moins quand les vaches arrivent au cycle suivant. Pour la première fois depuis 11 ans, fin avril, les génisses et vaches taries n'ont pas assez d'herbe pour leur ration à la sortie des laitières.
Au Gaec de Sully à Varacieux, la pousse est faible pour une fin avril : 29 kg de MS/ha/j. L'ingestion des vaches est stable : 8 kg de MS d'herbe pâturée par vache et par jour. Les 40 mm tombés le week-end dernier et ceux annoncés devraient permettre à la pousse printanière de décoller.
Chez Guillaume Vessard à Miribel, avec 35 kg de MS/ha/j, la pousse décroche aussi par rapport à la moyenne pluriannuelle. Les vaches ingèrent moitié de ration à la pâture.
Dans les Terres froides et la Bièvre, la croissance moyenne des exploitations suivies est comparée à la référence du territoire (EARL Plambois). La pousse moyenne élevée depuis trois semaines, décroche avec le sec : 31 kg MS /ha /jour. Comme pour les autres exploitations, la pâture représente 50 % de la ration.

Situation du méteil

Les hauteurs du méteil sont variables et le taux de légumineuses élevé.
La chambre d'agriculture de l'Isère suit 12 parcelles de méteils sur les captages prioritaires des Terres froides, du Mottier et de Saint-Jean-de-Bournay.

Les éleveurs ont pris une composition adaptée à leurs besoins (méteil grain, méteil protéique précoce, méteil sécurité stock...).

Le 24 avril, les méteils présentaient tous un taux de légumineuses élevé (féverole en fleurs, vesces et pois fourrager bien présents, ramifiants) et une quasi-absence d'adventices.

En lien avec leur date de semis, le potentiel du sol et sa sensibilité au sec, les hauteurs de couvert étaient très variables entre les 12 parcelles : de 40 cm à 80 pour les plus hauts.

Avec les pluies annoncées cette semaine, ces méteils devraient pouvoir exprimer un potentiel intéressant d'ici la mi-mai.

Jean-Pierre Manteaux avec les données Adice et lycée agricole de La Côte-Saint-André.Terrain
Terrain /

Visite de parcelles

Visites de deux parcelles mardi 12 mai, matin au Mottier, après-midi à Saint-Jean-de-Bournay.
Inscription auprès de Chloé Baranowski 06 98 79 74 66