Environnement
Un million d’arbres dans les villes et les forêts

Isabelle Doucet
-

Pour capter le carbone et lutter contre le réchauffement climatique, le département de l’Isère va planter un million d’arbres en milieu rural et urbain.

 

 

Un million d’arbres dans les villes et les forêts
Premières plantations d'arbres en Isère par les élus du Département.

Le Conseil départemental de l’Isère s’est engagé à planter un million d’arbres durant son mandat.
C’est ce que Jean-Pierre Barbier, son président, appelle « une écologie qui donne envie, incitative et non punitive ».
Ce programme de « plantation massive permet de favoriser la captation de carbone et l’adaptation du territoire en général, et de la forêt en particulier, aux effets du réchauffement climatique », indique Vincent Chriqui, vice-président du Département en charge de la transition écologique.
Quatre axes sont concernés : la forêt privée et publique grâce à une mobilisation par le Département de tous les acteurs de la filière ; le monde agricole, dans le cadre d’une politique de replantation de haies au bénéfice des paysages, de la biodiversité et de la qualité des sols (50 000 arbres) ; les collectivités pour la qualité de vie (10 000 arbres dans les villes et villages) et un axe patrimonial avec la plantation de 1 000 arbres dans les collèges, Ehpad et bâtiments du département.
L’investissement s’élève à 14 millions d’euros dont 11 millions pour la forêt.

Soutien à la filière

Le choix se portera sur des essences locales, diversifiées et adaptées au climat et à ses évolutions, comme le recommande l’ONF. Les arbres seront plantés dans les lieux les plus utiles pour le territoire et l’environnement (en forêt, le long des parcelles agricoles, dans les communes, etc.).
Pour le Département, ce programme revêt de multiples bénéfices.
En agriculture, ces plantations permettent de lutter contre l’érosion des sols et le ruissellement, de protéger des parcelles contre le vent, de fournir de l’ombre pour les élevages, et de servir de refuge pour les insectes pollinisateurs et auxiliaires des cultures. Pour l’arboriculture, la filière bois et l’économie locale, il vient en soutien aux pépiniéristes, aux entreprises et aux autres acteurs du secteur. Ces plantations sont à mettre au bénéfice de la qualité de l’air, de la prévention des risques d’inondation et de ravinement. Il est aussi un moyen de sensibiliser les élèves à la préservation de la biodiversité.
Enfin, ces arbres sont des éléments de la qualité de vie et d’attractivité. Ils fournissent des îlots de fraîcheur en ville et en centre-bourg, barrières acoustiques entre les habitations et les routes, améliorent et embellissent les paysages et favorisent le retour d’une microfaune en proximité.
Pour entériner symboliquement ce projet baptisé « Un arbre, un habitant », Jean-Pierre Barbier, accompagné de Fabien Mulyk, vice-président en charge de la forêt, et Cyrille Madinier, vice-président en charge de ruralité, a planté quelques spécimens à l’ENS de la Bièvre, à Colombe.

Isabelle Doucet