L'actu vue par Olivier Cogne
Le Musée dauphinois rouvre ses portes

Isabelle Brenguier
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Olivier Cogne est directeur du Musée dauphinois à Grenoble. Après plus de six mois de fermeture, l'établissement culturel riche du patrimoine dauphinois a rouvert ses portes le 19 mai dernier.

Le Musée dauphinois rouvre ses portes
Crédit photo : Musée dauphinois / Olivier Cogne est directeur du Musée dauphinois.

Comment avez-vous appréhendé cette réouverture tant attendue des musées ?

C’est vrai que la perception extérieure a pu être que les musées ayant fermé leurs portes, ils ont cessé leur activité. Mais il n’en a rien été. Nous avons profité de cette période pour nous concentrer sur nos fondamentaux, principalement nos collections (celles du Musée dauphinois sont composées de plus de 400 000 pièces) et nos expositions. Ces derniers temps, nous avons également beaucoup travaillé sur différents protocoles d’accueil du public. Beaucoup de questions demeurent encore et vont évoluer d’ici à l’été. Mais au moment de la reprise, nous espérons un afflux des visiteurs. Nous souhaitons que notre public n’a pas perdu l’habitude de fréquenter les musées.

Votre propos donne l’impression que vous êtes prêts à offrir de nombreuses nouvelles animations à vos visiteurs. Est-ce le cas ?

Absolument ! L’agenda du Musée est déjà bien rempli. Nous avons voulu fêter cette réouverture avec notre public de la plus belle des façons, en proposant des rendez-vous qui ont vocation à plaire au plus grand nombre.

D’abord, l’exposition « Un amour de vélo », visible depuis le 19 mai, qui a pour objectif de réunir un maximum d’archives, photos et documents retraçant l’épopée de la petite reine. Montée avec un fort ancrage alpin, elle traite de notre rapport à l’objet tout au long de notre vie.

Ensuite, l’exposition « Personne n’éclaire la nuit ». Présentée dans le cloître du Musée à partir du 31 mai, elle met en lumière le travail de Stéphanie Nelson, photographe grenobloise et Ina Thiam, photographe dakaroise, sur les thématiques de la jeunesse et de l’engagement pour les droits des femmes. Cette exposition s’intègre dans le cadre de la politique de coopération culturelle nouée entre le Département de l’Isère et le Sénégal.

Les 29 et 30 mai prochain, nous participons aussi à l’évènement « Le printemps des liqueurs » avec Chartreuse Diffusion, qui fait le lien avec notre exposition « L’ivresse des sommets ».

Et durant le week-end du 5 et 6 juin, nous donnons « Rendez-vous aux Jardins ».

Cette liste n’est pas exhaustive. D’autres animations vont être proposées. Nous avons cherché à construire un programme qui a vocation à satisfaire tous les types de publics, les petits comme les grands, les personnes intéressées par le patrimoine régional comme par les cultures étrangères.

Ces longs mois de fermeture n’ont-ils pas aussi été l’occasion de proposer de nouvelles offres ?

En effet. Nous n’avons eu de cesse de vouloir garder le lien avec notre public durant cette période où nos portes étaient fermées alors que cela ne s’était pas produit depuis plus de 50 ans. Pour cela, nous avons cherché différents moyens. D’abord, nous avons continué d’animer nos réseaux sociaux et mis en ligne des podcasts. Ensuite, nous avons cherché du positif à cette situation. Nous nous sommes adaptés et aujourd’hui, nous sommes satisfaits de voir que des expériences ont eu lieu, comme les conférences en ligne animées par les guides de l’Office de tourisme de Grenoble qui permettaient de découvrir nos expositions. Nous nous sommes rendus compte que visites virtuelles et visites présentielles sont complémentaires. L’une ne se substitue pas à l’autre. Comme ces formules ont plutôt bien fonctionnées, nous pensons les poursuivre hors période de confinement.

 

Propos recueillis par Isabelle Brenguier