Accès au contenu
Europe

Bayer-Monsanto : Bruxelles donne son feu vert à la fusion

La Commission européenne a annoncé le 21 mars avoir donné son accord au rachat de Monsanto par Bayer en contrepartie de la cession d'une série d'activités.
Bayer-Monsanto : Bruxelles donne son feu vert à la fusion

La Commission européenne a annoncé le 21 mars avoir donné son accord au rachat de Monsanto par Bayer en contrepartie de la cession d'une série d'activités qui comprennent les activités mondiales de semences grandes cultures (colza, coton et soja), la plateforme de R&D pour le blé hybride, l'activité mondiale des semences potagères, l'activité mondiale de l'herbicide glufosinate-ammonium ainsi que certains herbicides à base de glyphosate en Europe, principalement à usage industriel.

"Les mesures correctives proposées par les parties, qui dépassent largement les 6 milliards €, répondent pleinement à nos préoccupations en matière de concurrence", a assuré la commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager. Ces activités seront cédées à BASF.

Bruxelles va maintenant examiner d'ici mi-avril si cette acquisition par BASF ne pose pas elle-même des problèmes de concurrence. Cet examen devrait être finalisé d'ici mi-avril. Alors seulement pourra être finalisé le rachat de Monsanto.

Mais les autorités de la concurrence aux Etats-Unis n'ont toujours pas donné leur feu vert à cette opération et, ont semble-t-il, encore des préoccupations importantes portant notamment sur les caractères transgéniques et les semences de soja et de blé.

Franck Garnier, directeur général de Bayer France, a commenté le feu vert de l'autorité deBruxelles à l'achat de Monsanto par Bayer, lors d'une table ronde sur la concentration dans l'amont agricole, organisée par AgriDées au même moment. "C'est parfaitement logique d'avoir cette approbation qui est conditionnelle, et nous devons travailler sur les conditions", a-t-il souligné, insistant sur le fait qu'il est "très important pour les agriculteurs européens de conserver un grand groupe d'agrochimie européen pour répondre au plus près à leurs besoins".

Quant aux relations avec les autorités de la concurrence, " dès le départ nous avons fait l'analyse de ce qu'elles allaient nous demander. Comme nous sommes le 7e semencier mondial, nous savions que les autorités européennes et américaines allaient nous demander de désinvestir des semences de colza, de coton, de soja avec certaines technologies associées (glufosinate). Nous avons cédé ces activités à BASF avant qu'elles nous le demandent ce qui a permis de gagner du temps et de renforcer la confiance avec elles. De même, nous sommes le 4e acteur mondial dans les semences potagères, et Monsanto le premier, c'est pourquoi nous sommes en négociation exclusive avec BASF", a-t-il expliqué.

"Il reste le gros morceau des Etats-Unis, ça se passe plutôt pas mal, Nous arriverons au bout de cette opération avant la fin du 2e trimestre de cette année", a ajouté le directeur général de Bayer France.

Source : Agrafil