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Evenement

Beau succès pour Terres de Jim

La 11e édition de Terres de Jim s’est déroulée à Vieux Manoir (Seine-Maritime) du 12 au 14 septembre, sans la présence de la ministre de l’Agriculture, qui gère les affaires courantes. 

C’est le rendez-vous traditionnel de la rentrée agricole pour Jeunes agriculteurs (JA). Après Gratteris (Doubs) l’an dernier, c’est la région Normandie qui a accueilli cette manifestation organisée par JA de Seine-Maritime. Pendant ces trois jours, ce sont des milliers de visiteurs qui sont venus à cette grande fête de l’agriculture, écouter des concerts, déguster sur les stands du marché fermier et artisanal regroupant plusieurs dizaines de commerçants. « Nous sommes plutôt satisfaits. La météo a été sympathique, même si nous avons pris quelques averses. Nous n’avons pas encore de chiffres car la manifestation n’est pas terminée mais il y a une très bonne fréquentation. Nous avons eu pas mal d’échanges avec les gens, les familles, donc c’est positif », a indiqué Pierrick Horel, président de JA, à nos confrères de Paris-Normandie.      

Souveraineté

Sur le front politique, la ministre démissionnaire de l’Agriculture, Annie Genevard, était attendue, mais a finalement décliné l’invitation compte tenu du contexte politique incertain. Cette onzième édition a cependant accueilli l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe qui s’est entretenu avec Pierrick Horel. L’homme politique, officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2027, en a profité, en quasi local de l’étape, pour labourer le terrain et cultiver sa proximité avec le monde agricole.

« Briser les totems » 

Dans toutes les bouches, sur quasiment tous les stands, les mêmes sujets sont revenus : loi d’orientation agricole, future politique agricole commune (Pac), Mercosur, loi Duplomb-Ménonville, moyens de production, stockage de l’eau, élevage, concurrence déloyale … Pour Pierrick Horel, il est important de briser « les totems » qui entourent l’agriculture car « chaque problématique agricole devient (…) un champ de bataille idéologique », a-t-il écrit dans une tribune libre publiée dans le Point*. Pour Jeunes agriculteurs, dont l’objectif principal reste l’attractivité du métier et le renouvellement indispensable des générations, « il est temps d’aller de l’avant et d’entrer dans une nouvelle phase, celle d’un pacte agricole fondé sur la réorganisation des filières, la planification territoriale, la valorisation du revenu agricole, le tout porté par une vision d’avenir », insiste Pierrick Horel. La douzième édition Terres de Jim se tiendra dans le département de la Moselle. 

Christophe Soulard