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RÉCOLTE

Bon bilan des moissons sur la zone auralpine d’Oxyane

La récolte des orges et des blés est quasiment terminée, et le bilan s’annonce satisfaisant en Rhône-Alpes, selon la coopérative Oxyane. Les quantités et la qualité seront au rendez-vous en 2025, contrairement à la mauvaise récolte de 2024.

Bon bilan des moissons sur la zone auralpine d’Oxyane
La coopérative Oxyane estime ses rendements en blés meuniers entre 75 et 80 q/ha et entre 35 et 37 q/ha pour les colzas.

En Rhône-Alpes, la récolte des orges touche à sa fin, excepté sur les zones tardives, en montagne. Selon la coopérative Oxyane, les premiers bilans font ressortir une récolte de 42 000 tonnes, en nette hausse par rapport à l'année passée. Le poids spécifique (PS) moyen est également d’excellente facture, avec une moyenne qui dépasse les 66 kg/hl. Matures bien avant les blés tendres, les orges seront rentrées de façon très segmentée, permettant ainsi de se préparer sereinement pour les blés et les colzas. En blé, les rendements s’annoncent, là encore, très satisfaisants, gommant totalement les mauvais souvenirs de la récolte 2024. Selon Raphaël Comte, directeur métier du grain au sein de la coopérative Oyane, la récolte de 2025 devrait se terminer ce samedi 12 juillet, sauf pour les zones situées en montagne, où il faudra attendre le 20 juillet. « Les rendements sont également très bons, avec une estimation située entre 75 et 80 q/ha en blés meuniers, soit une hausse de 10 % par rapport à la moyenne habituelle, et même une augmentation de 20 % sur les blés de force. » La qualité est au rendez-vous, avec un PS lourd à plus de 79,5 kg/hl, mais avec une qualité des protéines qui reste un point de vigilance. La campagne devrait se terminer par les colzas, avec un rendement estimé entre 35 et 37 q/ha, soit une augmentation de 10 % par rapport à la moyenne habituelle. « Mais contrairement aux autres espèces, il reste encore quelques points de maturité à atteindre », ajoute le responsable.

Des craintes pour les cultures de printemps

Très serein concernant les cultures d’automne, Raphaël Comte reste néanmoins bien moins enthousiaste au sujet des cultures de printemps. « Les parcelles ont souffert du stress hydrique et des fortes températures, à tel point que nous avons noté des taux d’évapotranspiration journalière totalement inhabituels avec 25 mm par jour. Dans ces conditions, la plante ne peut pas compenser, même avec de l’irrigation. » Au sein de la coopérative Oyane, les estimations de rendements ont déjà été décrantées de 10 % et pourraient même l’être de 5 % supplémentaires selon la nouvelle canicule à venir en cette fin de semaine. « Nous sommes finalement dans une situation de miroir inversé par rapport à l’an passé. Les cultures d’automne avaient souffert de la pluviométrie et du manque de lumière, tandis que la météo avait été bénéfique pour les cultures de printemps. » Si bien que les rendements en maïs (mix de secs et d’irrigués) avaient atteint une moyenne de 104 q/ha, contre 93 q/ha habituellement.  

Léa Rochon

EN BREF

« Le manque d’eau ralentit désormais la pousse de l’herbe »

Grâce à des pluies fréquentes durant la première partie du printemps, la pousse de l’herbe avait été abondante. Mais le manque d’eau commence à se faire ressentir. A la fin du mois de juin, la pousse cumulée des prairies permanentes, en France, est inférieure de 1 % à la moyenne observée sur la période de référence 1989-2018. Dans la moitié Sud, la sécheresse des sols étant récente, « la production cumulée reste à ce jour excédentaire par rapport à la normale. Mais le manque d’eau ralentit désormais la pousse », indique le service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste.

Moisson

Moisson
Selon Raphaël Comte, directeur métier du grain au sein de la coopérative Oyane, la récolte de 2025 touche à sa fin.