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Crise de l'élevage

Bruxelles : 500 millions d'euros pour soutenir le secteur laitier

Offrant beaucoup de latitude aux États membres, le plan de la Commission européenne a été généralement bien accueilli par les ministres de l'agriculture de l'UE.
Bruxelles : 500 millions d'euros pour soutenir le secteur laitier

La Commission européenne a présenté le 18 juillet aux ministres de l'agriculture de l'UE son deuxième plan de soutien qui, comme prévu, consacre 150 millions d'euros à des incitations à la réduction volontaire de la production de lait, ainsi que 350 millions d'euros - 49,9 millions pour la France - à des enveloppes nationales devant permettre aux Etats membres de renforcer ce dispositif ou de prendre des mesures pour les autres secteurs de l'élevage, avec un éventuel cofinancement national pouvant aller jusqu'à 100 %.

Un plan plutôt bien accueilli par les Vingt-huit

Offrant beaucoup de latitude aux États membres, le plan de la Commission européenne a été généralement bien accueilli par les ministres de l'agriculture de l'UE réunis le 18 juillet à Bruxelles. Il incite à la réduction volontaire de la production de lait, à hauteur de 14 centimes/kg, l'objectif étant une baisse des livraisons de l'ordre de 2,5 % au cours du dernier trimestre de cette année par rapport à la même période de 2015.

Les détails de ce plan, surtout l'articulation entre ses deux volets (réduction de la production et enveloppes nationales), seront précisés par la Commission le 20 juillet. Sur ce point, il faudra être « extrêmement vigilant », a prévenu devant la presse le ministre français, Stéphane Le Foll, car « il ne faudrait pas que des aides à la trésorerie puissent être utilisées par certains pour inciter à produire ».

Découplage

La Commission prévoit aussi la possibilité de « découpler » en 2017 le paiement couplé à la production de lait (pour éviter une perte aux éleveurs qui auront réduit leur cheptel), l'extension de l'intervention publique et de l'aide au stockage privé de la poudre de lait jusqu'à la fin février 2017, la fixation à 70 % des avances sur les paiements directs au 16 octobre (85 % pour ceux accordés à la surface dans le cadre du développement rural) et le relèvement des prix de retrait des fruits et légumes. Elle n'envisage pas, en revanche, de rehausser de nouveau le plafond des aides d'État autorisées (dites de minimis) - dossier qui va faire l'objet de prochaines « propositions » françaises, a annoncé Stéphane Le Foll.

Source : Agra