Cancer : lien probable avec la viande rouge (OMS)

Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l'organisation mondiale de la santé (OMS) spécialiste du cancer, a publié, le 26 octobre, sa première évaluation de la cancérogénicité de la consommation de viande rouge et de viandes transformées. Parmi les viandes transformées, on trouve les charcuteries (saison, maturation, fermentation, fumaison...) mais aussi les viandes en conserve, préparations et conserves à base de viande: celles-ci ont été évaluées «cancérogène pour l'homme». La viande rouge (bœuf, veau, porc agneau, mouton, cheval, chèvre) est jugée «probablement cancérogène». La classification du Circ indique le degré de certitude selon lequel un agent peut provoquer le cancer (danger), mais pas la probabilité qu'un cancer survienne (risque). Il mesure seulement la solidité des liens observés par les scientifiques entre l'apparition de cancer et l'exposition à un produit. Le classement «cancérogène» indique que l'on dispose d'indications convaincantes qu'un agent cause le cancer chez l'homme, grâce à une étude épidémiologique, ou à des données probantes sur les effets d'un agent sur le développement du cancer chez l'homme. Le classement cancérogène «probable» signifie qu'un lien a été observé avec l'exposition de l'homme à un agent, mais que d'autres explications n'ont pas pu être exclues.
Rien de nouveau, selon les professionnels et Le Foll
Stéphane Le Foll a mis en garde, le 26 octobre, contre la «panique» après une étude de l'OMS établissant le lien entre consommation de charcuterie et de viande rouge et certains cancers. «Je ne veux pas qu'un rapport comme celui-là mette encore plus la panique chez les gens», a déclaré le ministre lors d'une rencontre avec la presse. «Au delà d'un certain niveau de consommation on peut avoir un cancer. On le savait déjà. On peut et on doit consommer de la viande mais on doit le faire de manière raisonnable», a-t-il ajouté. «Il n'y a rien de nouveau. C'est la compilation d'un certain nombre d'études, sans porter assez d'attention aux quantités consommées», a réagi Robert Volut, président de la Fédération des industriels de la charcuterie (Fict). «Il ne faut pas tout mélanger: les quantités consommées en France aujourd'hui font qu'on est loin d'une problématiques de santé publique», a renchéri Marc Pagès, dg de l'interprofession des viandes Interbev.
Source Agra