Center Parcs : festival des zadistes, contre-manifestation des partisans

Les opposants, installés depuis début décembre dans un maison forestière à proximité du chantier, appellent dans un communiqué à une marche en direction du chantier, samedi à 10h00, « pour renforcer notre présence sur la ZAD (zone à défendre, ndlr) en construisant de nouvelles cabanes et de nouvelles barricades ». Cette manifestation s'inscrit selon eux « dans le festival Open Barricades, trois jours de constructions et de concerts sur la ZAD les 7, 8 et 9 février ».
Qualifiant ce festival de « provocation », les partisans du Center Parcs ont, eux aussi, appelé à manifester samedi et dimanche à Roybon. « On va être plusieurs centaines à bloquer toutes les routes qui amènent au site pour les embêter un petit peu », a expliqué à l'AFP Christian Luciani, président de l'association « Vivre en Chambaran ». « Les riverains pourront passer mais les zadistes ne passeront pas », a-t-il ajouté. L'association a déposé une déclaration en préfecture mais M. Luciani assure que même si la manifestation est interdite, « on le fera quand même ». La préfecture de l'Isère n'a pas répondu aux appels de l'AFP.
Du côté de la gendarmerie, « toutes les dispositions ont été prises pour que les choses se passent avec le moindre impact possible sur la tranquillité publique », a assuré à l'AFP le colonel Jean-Luc Villeminey, commandant du groupement de gendarmerie de l'Isère. « On est particulièrement vigilants », a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur les forces de gendarmerie mobilisées pour l'occasion.
Evacuation
Jeudi soir, une cabane située à l'entrée de la ZAD « a entièrement brûlé, suite à un jet de plusieurs cocktails Molotov », ont indiqué les zadistes sur leur site internet, en évoquant une « tentative d'homicide ». Aucune plainte n'a été déposée, selon le parquet de Grenoble, qui a précisé que la cabane était inoccupée au moment de l'incendie.
Mardi, lors des questions au gouvernement, le député UMP de la circonscription Jean-Pierre Barbier avait demandé l'interdiction de ce « festival organisé par les anarchistes » et l'évacuation du site « afin de faire respecter enfin le droit à Roybon ». « Dès lors que le projet sera redéfini, décidé, à ce moment-là, l'évacuation aura lieu pour que le bon ordre républicain reprenne ses droits », lui avait répondu la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal. Fin décembre, le président de Pierre & Vacances s'était dit « prêt à adapter » le projet de Roybon. La justice a suspendu l'un des arrêtés qui autorise le projet, une décision contre laquelle Pierre & Vacances s'est pourvu en cassation.
Source : AFP
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