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COP21

Climat : pas d'adhésion des agriculteurs sans soutiens publics

Lors de la conférence sur le climat organisée à Paris par l'Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) et le Comité des organisations des agriculteurs de l'UE le 4 décembre dernier, le monde agricole a posé les bases de son engagement.
Climat : pas d'adhésion des agriculteurs sans soutiens publics

Produire 70% de plus en 2050 tout en apportant des solutions au défi climatique, d'accord, mais il n'y aura pas d'adhésion des agriculteurs sans davantage de soutien des pouvoirs publics. C'est le socle commun qui a rassemblé nombre d'intervenants à la conférence sur le climat organisée à Paris par l'Organisation mondiale des agriculteurs (OMA) et le Comité des organisations des agriculteurs de l'UE (Copa) le 4 décembre. « Les agriculteurs peuvent relever ce défi (des aléas climatiques et des besoins alimentaires croissants), mais une reconnaissance des pouvoirs publics est nécessaire », a déclaré Meurig Raymond, président de la NFU, le syndicat des agriculteurs britanniques. Cette aspiration a été reprise par le président du Copa, Martin Merrild, qui appelle à une relation plus étroite entre les milieux politiques et les milieux agricoles. Les soutiens publics doivent notamment s'exprimer à travers la recherche, la lutte contre le dérèglement climatique nécessitant plus d'efforts techniques et scientifiques. Mais l'innovation se diffusera d'autant plus que l'on fera confiance aux initiatives du terrain et moins avec des normes administratives, a souligné Xavier Beulin, le président de la FNSEA.

 

M. Valls prêt à encourager les bonnes pratiques pour le climat

« Nous prendrons des mesures pour encourager les bonnes pratiques et les scientifiques » face au changement climatique, a déclaré le Premier ministre français le 4 décembre, clôturant la conférence organisée par l'Organisation mondiale des agriculteurs et le Comité des organisations des agriculteurs de l'UE. Estimant que l'agriculture est à la fois « victime et solution » pour le dérèglement climatique, il a en effet désigné trois chantiers sur lesquels il compte avancer : stimuler la recherche-développement pour mettre au point des solutions ; accroître le stockage du carbone dans le sol par l'élévage à l'herbe, un projet « qui inclut de la recherche et de l'innovation »; enfin, tendre vers l'autonomie fourragère par une moindre dépendance au soja importé des Amériques, dont la production participe à la déforestation. À ce propos, le Premier ministre a appelé à un « plan protéines plus global » que celui qui existe actuellement. « Notre tâche, aujourd'hui, et pour les années à venir, c'est de permettre à l'agriculture de continuer à produire tout en continuant à réduire son empreinte carbone », a-t-il synthétisé, et pour cela, « l'Europe est à vos côtés pour vous accompagner, et la France, elle aussi, répond présent », a-t-il assuré. Manuel Valls estimé que l'accord de Paris doit « être ambitieux, universel et contraignant ».

Source : Agra

Pour aller plus loin : L'ile de Samso au Danemark n'a pas attendu la Cop 21 pour entamer sa transition énergétique, un mouvement dans lequel les agriculteurs sont totalement partie prenante. (Arte journal, à partir de la 9ème minute)