Confluence du Guiers : une nouvelle réserve nationale est née
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Située dans la plaine alluviale du Haut-Rhône, à la confluence du Guiers, la nouvelle réserve naturelle nationale couvre l'un des plus grands - et les plus beaux - sites de forêts humides du territoire métropolitain. Au fil des siècles, le Rhône y a façonné un paysage unique, mouvant, sauvage, que les scientifiques comparent parfois au delta du du Danube. A cheval sur trois départements, l'Isère, l'Ain et la Savoie, la réserve s'étend sur une superficie de 1707 hectares (dont 590 de domaine public) le long du Rhône et de ses annexes fluviales. Créée par décret, cette nouvelle entité doit permette la conservation, la restauration et la gestion cohérente de l'espace alluvial et forestier. Il s'agira notamment de restaurer les ripisylves, ces zones boisées et herbacées qui bordent les rives d'un cours d'eau, de maintenir les populations de castors et de favoriser le retour durable de la loutre. Pour le préfet de la région, cette nouvelle réserve participe du renforcement et de la cohérence du réseau des aires protégées, ainsi qu'au développement de la Trame verte et bleue en Rhône-Alpes. Les collectivités locales seront naturellement impliquées dans son plan de gestion. «Mais il faut que l'organisme en charge de la gestion joue la proximité», prévient Gilbert Mergoud, maire des Avenières, l'une des communes iséroises les plus concernées par la réserve. Pour Didier Louvet, maire de Brangues, cette évolution ne peut être que «bénéfique pour la gestion de l'espace», puisque, dans sa commune, le site est déjà concerné par plusieurs classements (Natura 2000, Znieff...). Et l'élu d'évoquer, notamment pour développer le tourisme vert, l'installation d'un bac à traille pour traverser l'espace alluvial: «Normalement, c'est possible puisque c'est un déplacement doux...»