« Contre-choc » énergétique, pas de crise alimentaire (rapport Cyclope)
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Le coronavirus a provoqué un « contre-choc » énergétique, mais pas de crise alimentaire, selon le rapport Cyclope présenté le 9 juin.
Ouvrage de référence sur les marchés mondiaux des matières premières, cette 34e édition décrit « un contre-choc énergétique majeur », avec des répercussions jusqu'au maïs et sucre, via l'éthanol, au palme et colza, via le biodiesel.
En revanche l'économiste Philippe Chalmin, son coordinateur, a relevé en conférence de presse « tout un discours autour d'une crise alimentaire que franchement nous n'avons pas eu », avec seulement « quelques tensions sur le riz ou le blé ».
Pour lui, la crise « n'a pas eu un impact si important que cela » sur les commodités, hormis d'avoir montré certaines « fragilités » y compris dans le monde du négoce international.
Le rapport montre un contexte de « grains qui restent abondants » dans le monde.
Faute d'accident climatique majeur, « la situation de marché est largement excédentaire », a souligné Philippe Chalmin.
C'est particulièrement vrai en maïs, touché de plein fouet par l'effondrement du pétrole et la perte de débouché en biocarburant.
« La perspective sur le marché du maïs est particulièrement négative », a-t-il insisté, notant aussi une grosse récolte prévue aux Etats-Unis.