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Mobilisation

Coup de gueule contre le futur Plan loup

Lundi, à Lyon, une délégation de 35 éleveurs isérois a rejoint le cortège national venu clamer sa colère contre le Plan loup 2018-2023.
Coup de gueule contre le futur Plan loup

Le calme avant la tempête. Jérémy Jallat est descendu du Vercors pour aller clamer sa colère à Lyon, ce lundi 9 octobre.

« Mon voisin s'est fait attaquer il y a trois semaines à Lans-en-Vercors, raconte le jeune éleveur, membre des JA 38. Il a eu trois génisses tuées. Ça aurait pu tomber sur moi. Nous sommes deux éleveurs dans la commune et nous sommes solidaires. Mon grand-père et mon père faisaient de la génétique, moi je continue dans leur sillage, mais ce n'est pas pour voir mes bêtes croquées et mourir dans d'atroces souffrances. »

Pendant qu'une délégation d'éleveurs était reçue à la préfecture de Région, témoignages et discours se sont succédés à la tribune (Crédit photo : Delphine Revolon). A Lyon, les éleveurs ont clamé leur colère contre le Plan loup 2018-2023 (crédit photo : Delphine Revolon).

Ce qui met en colère Jérémy Jallat et le millier d'éleveurs venus défiler à Lyon hors d'eux, avec près de 1 200 brebis, c'est le prochain Plan loup dévoilé le 12 septembre dernier.

Selon eux, le futur dispositif ne prend aucunement en compte les propositions présentées par les professionnels (FNSEA, FNO, JA, APCA).

S'ils sont là, défilant dans le calme et faisant tinter leur sonnailles au bord du Rhône, c'est dans le but de « faire pression sur les deux ministères pour réécrire le Plan loup à la lumière de [leurs] demandes ».

Les JA 38 manifestent à Lyon contre le futur Plan loup 2018-2023 (crédit photo : Delphine Revolon).A Lyon, Sébastien Poncet, président des JA de l'Isère, a relayé la colère des éleveurs isérois (crédit photo : Delphine Revolon).

A 15 heures, une délégation est reçue en Préfecture. Pendant ce temps, à la tribune, témoignage, discours des responsables syndicaux (JA, FRSEA et FNO) et mots d'ordres se succèdent.

« L'ambiance est bonne, mais il va falloir qu'on soit entendu, prévient Jérémy Jallat. Nous voulons que les éleveurs puissent tirer directement sur le loup quand ils se font attaquer. Là, nous sommes calmes, car nous voulons faire passer un message et laisser une bonne image. Mais c'est sans doute la dernière fois. Nous savons aussi mener des actions coup de poing. »

MB