L'Anses alerte sur des cas d’encéphalite à tiques
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié, le 7 juillet, une note concernant l’encéphalite à tiques (TBE), maladie virale transmise par une tique du genre Ixodes, concernant les animaux et les humains.

Depuis 2020, des cas humains liés à la consommation de produits au lait cru, dont des fromages, un mode de transmission jusque-là non observé dans l’Hexagone, ont été signalés. Le lait cru de chèvre semble présenter plus de risque de transmission que les produits laitiers d’autres animaux. Le lait cru est contaminé car les animaux ont été piqués par des tiques porteuses du virus. Les humains peuvent être aussi contaminés en étant piqués par des tiques infectées. Cette pathologie « suscite une préoccupation croissante en France », souligne l’Anses. Les infections humaines sont peu nombreuses, une trentaine de cas par an, mais « les conséquences sur la santé peuvent être graves et entraîner des séquelles à long terme ». 10 à 30 % des personnes infectées développent des symptômes, généralement pseudo-grippaux, et parmi les personnes symptomatiques, 20 à 40 % présentent des signes neurologiques de type méningite. La zone de circulation du virus s’étend à plusieurs régions avec des cas signalés au-delà de l’Alsace, région historiquement concernée. Le nombre de cas est en augmentation dans plusieurs pays d’Europe.
Les recommandations
Face à ce constat, l’Anses émet des recommandations : améliorer la surveillance du virus notamment auprès des chèvres et des vaches ; surveiller les produits laitiers et les tiques elles-mêmes ; limiter l’exposition aux tiques des ruminants comme les chèvres (clôtures empêchant les contacts avec des zones boisées ou les haies, rotation des pâtures) ; pasteuriser le lait dans les situations d’urgence (survenue de cas humains dus à une transmission alimentaire ou détection dans le lait collecté) et mieux informer la population générale et les travailleurs exposés.
C.B