Accès au contenu
IMORT-EXPORT

Des échanges commerciaux de viande bovine à contre-courant

En France, les importations de viande bovine diminuent, les exportations augmentent alors que la production décline toujours. 

Des échanges commerciaux de viande bovine à contre-courant
Le prix de la viande française exportée est de plus en plus cher car la pénurie de viande s’aggrave en Union européenne.

La production de viande de gros bovins en France a reculé de 2 % sur les neuf premiers mois de l’année 2025 (- 21 000 tonnes équivalent carcasse-téc), selon l’Idele. 25 % de la viande consommée a été importée. Pour autant, les exportations de viande bovine ont progressé de 3 % au cours des huit premiers mois de l’année par rapport à 2024, car son prix est très compétitif. À contrario, les importations se sont repliées de 3 % à 230 000 téc. Les ventes ont surtout progressé vers l’Italie (+ 4 %) et les Pays-Bas (+ 5%) et demeurent quasi-stables vers l’Allemagne et la Grèce. Alors que la production bovine n’en finit pas de baisser, notre pays conquiert les marchés portugais et espagnol également en manque de viande. Mais le marché turc (43 000 téc en sept mois) s’est contracté de 7 500 téc car la viande française est trop onéreuse. À contrario, les importations françaises de viande bovine ont fortement reculé ces huit derniers mois depuis les Pays-Bas (- 10 % sur un an), la Belgique (- 15 %) et l’Espagne (- 2 %). Seules la Pologne (+ 7 %) et l’Irlande (+ 2 %) ont vendu davantage de viande en France. Le prix de la viande française exportée est de plus en plus cher car la pénurie de viande s’aggrave en Union européenne. Semaine 40, close le 5 octobre dernier, la vache O cotait 6,60 €/kg (+ 42 % sur un an). Chez nos voisins européens, le cours était à 6,11 €/kg en Pologne et 6,63 €/kg en Irlande (+ 51 % sur un an). Dans tous ces pays, les jeunes bovins de classe U valent au moins 7 €/kg. En Belgique, ils se vendaient même 7,56 €/kg semaine 40 (+ 56 % sur un an). 


Actuagri