Des panneaux photovoltaïques sur un hangar

Dans la Drôme, Sébastien Chambaud a choisi d'installer des panneaux solaires sur le toit de son espace de stockage. Une façon de financer son bâtiment.
Installé en novembre 2015, il cultive aujourd'hui 60 hectares de céréales (maïs, blé, soja, orge, colza), 12 hectares de semences (tournesol) et 10 hectares de noix. Des productions qui sont respectivement livrées à la coopérative Drômoise de céréales, à la société Mistral Semences (Remington Seeds) et à Sica Noix.
« Je louais un bâtiment jusqu'à présent, mais il n'était pas fonctionnel et la superficie n'était pas suffisante. Il fallait pouvoir ranger le matériel d'irrigation, ainsi que plusieurs tracteurs. Pour le séchoir à noix, j'avais également besoin de 5,5 mètres de hauteur sous toit », explique Sébastien. D'où la nécessité de créer un nouvel espace. Avec sa surface de 800 m2 et 9,5 mètres de hauteur au plus haut, le nouveau bâtiment construit correspond désormais aux besoins de l'exploitation. Afin de le financer, l'agriculteur a souhaité se tourner vers la production d'énergie renouvelable.
La consommation de 20 foyers
« Il existe beaucoup de développeurs. J'avais vu des publicités. Mais j'avais également, par le passé, échangé avec des agriculteurs sur ce sujet. Beaucoup me disaient travailler avec Le Triangle », poursuit-il. Ce groupe, dont le siège est dans le Loir-et-Cher, compte 2 500 références dans l'Hexagone, et 20 dans le département de la Drôme.
Pour ce qui concerne Saint-Paul-lès-Romans, la toiture du bâtiment – inclinée à 30 % et exposée plein sud – est recouverte de 380 panneaux. Ces derniers sont composés de silicium, de verre et d'aluminium. Ils produiront chaque année environ 123 000 kWh (kilo watt heure), soit l'équivalent de la consommation électrique annuelle d'environ 20 foyers de la commune. La puissance installée est par ailleurs de 100 kWc (kilowatt crête). L'électricité est ensuite transformée via des onduleurs et injectée dans le réseau d'Enedis. Un local, situé à proximité du bâtiment est prévu à cet effet.
Autant d'équipements qui ont un coût. « Entre le terrassement, la dalle de béton, le bardage, le raccordement ou encore la centrale, le coût s'élève à un peu plus de 200 000 euros HT », indique-t-il. Le photovoltaïque se positionnait dès lors comme une solution permettant d'amortir l'investissement. Ce qui devrait être le cas dans 20 ans.